Particularité des grands crus de St-Julien
Les vins de Saint Julien sont très réputés dans le vignoble français. L’ère d’appellation Saint-Julien se trouve entre Margaux et Pauillac, et la plus petite du Médoc avec un peu plus de 900 hectares de vignes. Les terroirs de Saint-Julien sont connus pour être exceptionnels avec des sols de graves, de marnes et de cailloux.
On ne retrouve aucun premier grand cru classé sur l’aire d’appellation Saint-Julien. Une première conclusion s’impose alors – « s’il est aisé d’y trouver d’excellentes bouteilles, il est difficile d’en trouver de médiocres. »
La seule explication qui subsiste tient aux ambitions des hommes concentrées sur les quelque 900 hectares d’un terroir très cohérent. Il est difficile de différencier des vins avec tant de potentiel. Découvrez le classement des plus grands Châteaux de Saint-Julien.
2nd crus classés : Château Ducru-Beaucaillou, château Gruaud-Larose, château Léoville-Barton, château Léoville-Las Cases, château Léoville-Poyferré
Classement des 15 meilleurs vins de Saint-Julien
Comptoir des Millésimes a sélectionné pour vous les meilleurs vins de Saint-Julien, selon les notes des dégustations de l’équipe de Robert Parker.
♢ Ducru-Beaucaillou 2009
100/100 Robert Parker – le 23 décembre 2011
« Le Ducru-Beaucaillou 2009 éclipsera les vins brillants produits en 2005, 2003 et 2000. Il sera intéressant de voir comment évolue le 2009 par rapport au 2010 après vingt ans de vieillissement. Mais je parie sur le 2009 avant tout. Un mélange de 85% de cabernet Sauvignon et 15% Merlot qui a atteint 13,5% d’alcool naturel, ce vin pourpre, encré, est onctueux et possède des arômes classiques de graphite, de crème de cassis, myrtilles, violettes, de réglisse et de gâteau de Noël aux fruits. Corsé et intense avec l’élégance et la pureté inimitables de Ducru, il devrait se raffermir dans la bouteille après 7 à 10 ans de garde et durer 40 à 50 ans. Magnifique! Bruno Borie a fait un travail remarquable chez Ducru Beaucaillou. »
À boire de 2019 à 2069
♢ Léoville-Poyferré 2009
100/100 Robert Parker – le 23 décembre 2011
« Un des vins les plus flamboyants et les plus somptueux du millésime, ce St-Julien couleur encre / pourpre dévoile des niveaux exaltants d’opulence, de richesse et de plaisirs aromatiques. Un bouquet envoûtant de crème de cassis, de charbon de bois, de graphite et de fleurs printanières est suivi d’un vin super concentré aux tanins soyeux, à la glycérine époustouflante, à la bouche voluptueuse et multicouche et à près de 14% d’alcool naturel. En affichant une définition fabuleuse pour un effort si gros, rond, massif et concentré, je soupçonne que les niveaux de tanin sont élevés, même s’ils sont largement dissimulés par des quantités prodigieuses de fruits, de glycérine et d’extrait. »
Maturité prévue: 2018-2040.
♢ Léoville-Las Cases 2016
98-100/100 Robert Parker – le 28 avril 2017
« Le Léoville-Las Cases 2016 comprend 75% de cabernet sauvignon, 14% de merlot et 11% de cabernet franc cueillis entre le 30 septembre et le 19 octobre, durant lesquels les cueilleurs ont été mis en vigne pendant 16 jours. Il est élevé dans 90% de chêne neuf et délivre 13,60% d’alcool et un IPT de 82. Il est initialement étroitement enroulé sur le nez et a besoin de cajoler à partir du verre. Il y a des parfums de petites cerises noires, de mûre de Boysen, de violette écrasée et un léger silex qui se dégage avec le temps. La définition est très impressionnante – vous pouvez presque choisir les arômes un par un. La bouche est impressionnante. Les tanins sont si filigranés, en effet assez proches de leur voisin de l’autre côté de la frontière, au Château Latour. Cette veine de graphite confère à cette Léoville Las-Cases une allure de Pauillac, mais ignorant les similitudes stylistiques, c’est l’intensité, la profondeur et la structure arquée qui stupéfie, avec le détail sur la finition qui rivète vos pieds à l’endroit. Puis la finition est ultra-précise, l’une des plus minérales que j’ai rencontrées depuis près de 20 ans en visitant le domaine, en plus elle est dotée de l’un des plus longs après-goûts que vous trouverez en 2016. Ouais, c’est bon. »
À boire de 2030 à 2070.
♢ Ducru-Beaucaillou 2010
98+/100 Robert Parker – le 2023 à 2053
« Avec beaucoup de minéralité, une couleur pourpre opaque terrifiante, et un peu plus de structure et de tanin que Poyferre ou St.-Pierre (et ça veut dire quelque chose), c’est un blockbuster, fabuleux Ducru Beaucaillou qui devrait être à son meilleur maintenant et durer 40-50 ans. Le propriétaire n’est pas le seul à penser que c’est le meilleur Ducru Beaucaillou depuis 1961. Le rock classique, la crème de cassis, le chêne subtil et la pierraille graveleuse du vignoble se révèlent dans cet effort spectaculaire, corsé, magnifiquement pur et intense. C’est un vin pour les âges qui devrait être oublié pendant au moins une décennie. Le propriétaire Bruno Borie pense que ce vin est aussi superbe que leur 2009. Légèrement plus structuré et moins flamboyant que son aîné, c’est un assemblage de 90% Cabernet Sauvignon et 10% Merlot des meilleures parcelles du vignoble. Ce vin bascule à 14% d’alcool naturel mais a un pH normal de 3,6, ce qui est l’une des caractéristiques de ce millésime (alcool élevé, pH normal), ce qui explique la fraîcheur et la précision de la plupart des années 2010. »
À boire de 2023 à 2053.
♢ Léoville-Poyferré 2010
98+/100 Robert Parker – le 28 février 2013
« Le vin s’éloigne à la fois de Leoville Las Cases et de Léoville Barton, mais tous les trois sont des efforts convaincants. Un vin corsé, d’une couleur pourpre dense, avec des notes florales mêlées de mûre, de cassis, de graphite et de fleurs printanières. Ce vin corsé et légendaire est long et opulent, avec des tanins merveilleusement abondants et doux, un milieu de bouche gratté. une finale palpitante de près d’une minute. Cet effort spectaculaire de Poyferre qui devrait bien boire pendant plus de 30 ans. Un autre vin spectaculaire de la famille Cuvelier, Leoville Poyferre (avec Ducru Beaucaillou) peut être l’un des deux meilleurs vins de Saint-Julien année après année ces jours-ci. Il s’agit d’un grand domaine couvrant près de 200 acres et le mélange final du Leoville Poyferre 2010 est composé à 56% de cabernet sauvignon. »
À boire dès maintenant jusqu’en 2043.
♢ Léoville-Las Cases 2009
98+/100 Robert Parker – le 23 décembre 2011
« Le Léoville Las Cases 2009 est peut-être le Las Cases le plus ouvert et le plus avancé que j’ai goûté à ce jour. Analytiquement, il est riche en tanin et l’alcool est de 13,8%, presque un record dans ce domaine. Ce mélange de 76% de Cabernet Sauvignon, 15% de Merlot et le reste de Cabernet Franc a montré brillamment à la dégustation de 2009 que j’ai faite à Hong Kong et à une dégustation plus tard. Il offre une couleur pourpre / pourpre, une concentration monumentale et beaucoup de cassis doux et confit, de cerise noire et de kirsch entremêlés de notes de pierre concassée et de minéraux. Comme toujours, le propriétaire Jean-Hubert Delon a construit un vin massif avec une précision exceptionnelle, une pureté incroyable et un potentiel de garde de 40 à 50 ans. J’ai été surpris par la succulence de cette cuvée à plusieurs reprises, et combien plus avant il est donné que Las Cases peut souvent être présomptueux et avoir besoin de 10-15 ans de cave (à 30 ans, le 1982 est encore un bébé en termes de développement!). Le super-concentré 2009 a besoin de 5-7 années supplémentaires avant que des nuances supplémentaires n’apparaissent. C’est un brillant Saint-Julien à plein régime. »
♢ Château Saint-Pierre 2009
98/100 Robert Parker – le 23 décembre 2011
« Le plus grand vin de tous les temps que j’ai jamais goûté à Saint-Pierre, ce domaine, le plus petit des grands crus de Saint-Julien, a une robe pourpre opaque et un nez spectaculaire de subtils charbons, crème de cassis, mûre, et de l’encens. Corsé, avec une intensité frappante et des saveurs exubérantes, riches et exubérantes débordant d’extrait, le St. Pierre n’a pas de bords durs, mais plutôt un style blockbuster massif, incroyablement bien doté, qui devrait s’avérer monumentale. Donnez-lui 6 à 8 ans pour avoir plus de définition et se calmer, mais c’est un vin de 30 à 40 ans. Bravo! »
À boire de 2018 à 2058.
♢ Léoville-Las Cases 2000
98/100 Robert Parker – le 28 février 2017 par Neil Martin
« Évalué à l’aveugle comme une comparaison vintage à la verticale de Valandraud, le 2000 Leoville-Las-Cases est un Saint Julien tout à fait fabuleux et magistral qui ne fait que commencer à fléchir ses muscles. Il a un bouquet très intense et magnifiquement défini avec des arômes de mûre et de myrtille riches en minéraux, une concentration et une harmonie exceptionnelles, et un chêne très bien intégré. La bouche est mi-corsée avec des tanins fins, une épine dorsale impressionnante et une concentration in situ. Il y a une touche de menthe infusant le fruit ici, une tension superbe avec une touche de mûre et Hoi Sin s’attardant sur la finale qui se sent toujours en arrière et nerveux. Ce qui était remarquable était d’observer la amélioration dans le verre, réalisant l’énergie merveilleuse et la délimitation avec le temps, s’améliorant toujours après quelques heures. Achetez-le, cavez-le, buvez-le. Dégusté en décembre 2016. »
À déguster de 2025 à 2060.
♢ Léoville-Las Cases 1996
98/100 Robert Parker – Par Neal Martin le 28 octobre 2016
« Le Leoville-Las Cases 1996 est un assemblage de 70% de cabernet sauvignon, 14% de merlot et 16% de cabernet franc cueillis entre le 25 septembre et le 10 octobre (pour un aperçu fascinant, lire les commentaires de Robert Parker sur le mélange avec Michel Delon ). Maintenant à 20 ans, il a évolué pour devenir un Saint Julien absolument époustouflant, clairement l’un des meilleurs vins du domaine cette décennie. Le bouquet est magnifiquement défini avec des cerises noires intenses, du cèdre, de la menthe et une touche de coquille d’huître qui semble gagner en intensité dans le verre. La bouche est sans couture du début à la fin, extraordinairement pure, le bois neuf de 70% totalement assimilé bien sûr, poids et puissance impressionnants alliés avec une finesse et une tension authentiques vers la finition lisse et soyeuse. Il se présente comme l’un des meilleurs vins du millésime sans un iota de doute et il durera 30-40 ans sans problème. Vous pourriez l’appeler « Claret ». Vous pourriez l’appeler « délicieux ». Dégusté en juillet 2016. »
À boire de 2020 à 2050.
♢ Léoville-Las Cases 1986
98/100 Robert Parker – le 30 décembre 2016 par Neal Martin
« Le Leoville-Las Cases de 1986 est encore si jeune en apparence après 30 ans, avec seulement une fine brique sur la jante donnant son âge. Le bouquet est magnifique: extraordinairement pur et déliné, fruit noir ensorcelant mêlé de cèdre et de graphite, ce dernier donnant une personnalité presque Pauillac. La bouche est exactement comme j’ai trouvé la douzaine de bouteilles que j’ai goûtées: structurée, délimitée, intense, aristocratique et impérieuse. Il est moins redoutable qu’il y a dix ans, il a probablement marché sur son plateau. L’acidité est parfaitement jugée prête à la fraîcheur et à la tension, cruciale pour contrebalancer ces couches de fruits noirs épicés qui s’envolent avec du cèdre et du graphite (encore) vers la finition. Vous repartez avec le sentiment d’avoir consommé un vin avec une énergie immense, mais avec tellement plus à donner au cours des trois prochaines décennies, et connaître cette propriété, peut-être même les trois décennies après cela! Je serais d’accord avec le regretté Michel Delon: le 1986 Léoville Las-Cases est le sommet des années 1980. Dégusté en septembre 2016. »
À boire dès maintenant jusqu’en 2060.
♢ Château Gruaud-Larose 1982
98/100 Robert Parker – le 30 juin 2009
« Un vin massif qui est clairement de première qualité dans ce millésime, le Gruaud Larose 1982 reste un jeune. Une couleur couvrante, épaisse, onctueuse, d’encre / prune / grenat / pourpre offre des parfums de sang de bœuf, de steak tartare, de cassis, d’herbes, de tabac et de sous-bois. L’un des vins les plus concentrés du millésime (ainsi que l’un des Bordeaux les plus concentrés que j’ai jamais goûtés), c’est un vin énorme, corsé, lourd et riche dont les tanins deviennent plus soyeux et soyeux. Il semble fixé pour encore 30-40 ans de vie. Ce béhémoth est un exemple singulièrement profond de Gruaud Larose qui continue de justifier son statut légendaire. »
Maturité prévue: maintenant-2050.
♢ Léoville-Barton 1945
98/100 Robert Parker – le 31 octobre 1994
« Dégusté une fois, les 1949, 1948 et 1945 de Leoville-Barton sont tous de grands efforts du vigneron. Le célèbre 1945 est l’un des plus grands vins de ce millésime. Il possède un fruit et un corps extraordinairement épais et massifs qui résistent au formidable niveau de tanin. Cela continuera durant deux décennies de plus. »
À boire dès maintenant.
♢ Léoville-Las Cases 2005
97+/100 Robert Parker – le 23 juin 2015
« C’est un effort prodigieux. Un assemblage de 87% de Cabernet Sauvignon et de Merlot et Cabernet Franc (seulement 37% de la récolte qualifiée pour Las Cases), ce vin rubis-pourpre dense possède un bouquet incroyablement pur de fruits noirs, de roches humides, de graphite et de fond subtil pain grillé / vanilline. Corsé, masculin et très profond et concentré, cet effort titanesque est à au moins 8-10 ans de son plateau de maturité. La famille Delon a produit une autre légende. »
Maturité prévue: 2023-2050 +.
♢ Beychevelle 2016
96-98/100 Robert Parker – le 28 avril 2017 par Neil Martin
« La Beychevelle 2016 est un assemblage de 47% de Cabernet Sauvignon, 47% de Merlot, 5% de Petit Verdot et 1% de Cabernet Franc cultivé à 45 hectolitres par hectare entre le 3 octobre et le 18 octobre. Il est élevé en 50% de chêne neuf. En outre, c’est le premier millésime à être mûri dans la nouvelle cave chichi dont l’extérieur en verre donne sur le trafic de passage sur la D2. Il a un bouquet très pur et parfumé avec des cerises noires, du cassis, du cèdre et du calcaire humide, extrêmement précis au point que l’on pourrait penser qu’il provenait de la rive droite (logique compte tenu de la proportion de merlot dans le mélange). La bouche est sensationnelle: discrète au début et bridée de tanins ultra-fins, c’est une Beychevelle armée d’un sens désarmant de la symétrie. Il se bâtit dans la bouche vers une finition fabuleusement tendue qui est si fraîche et pleine d’énergie que les sens sont presque débordés. Franchement, il laisse toutes les autres Beychevelles debout ces dernières années. C’est une année 2016 électrisante du vigneron Philippe Blanc et de son bras droit, directeur technique, Romain Ducolomb. »
À boire de 2026 à 2060.
♢ Ducru-Beaucaillou 2016
96-98/100 Robert Parker – le 28 avril 2017 par Neil Martin
« Le Ducru Beaucaillou 2016 est un assemblage de 85% de Cabernet Sauvignon et 15% de Merlot cultivé à 36 hectolitres par hectare entre le 24 septembre et le 14 octobre et élevé en fûts de chêne 100% neuf (pour un total de 18 mois). Le taux d’alcool s’élève à 13,63% avec un pH de 3,71. Le bouquet est d’abord très fermé, j’ai donc aéré le Grand Vin en le transférant d’un verre à l’autre. Il se déploie progressivement pour révéler des senteurs de mûre, de myrtille, de cèdre et une touche de mine de crayon. La bouche mi-corsée est soutenue par une épaisse couche de fruits noirs. Le nouveau chêne est probablement plus présent ici que certains de ses pairs, mais il y a plus de substance suffisante pour absorber cela. La minéralité s’oriente vers la finale persistante, complétant ce qu’est un Ducru Beaucaillou construit pour le long terme. »
À boire de 2026 à 2065.
Vous connaissez à présent le classement des meilleurs vins de Saint-Julien, il ne vous reste plus qu’à goûter les différents vins de chaque château !
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