Le millésime 2010 est une année qui vous tient à cœur ? Vous êtes passionnés de grands vins millésimés ? Il s’agit pour vous d’une année de naissance, d’une année de mariage ou tout autre symbole qui vous incite à vouloir offrir ou boire un vin de cette année ? Nous allons vous décrypter ce millésime afin de vous aider à trouver et acheter la bouteille de 2010 qui conviendra le plus à votre besoin.

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Le Millésime 2010 à BORDEAUX

Alors qu’il y avait fort à faire pour ne pas passer inaperçu derrière le très grand millésime 2009, le millésime 2010 a fait le travail avec des raisins très mûrs, des rendements au rendez-vous. Alors bien qu’elle soit légèrement en dessous des millésimes 2009 l’année 2010 fait  partie des très grands millésimes.

Le cycle de la vigne a profité d’une météo parfaite pour aider les raisins à bien se développer. Le mois d’Avril plutôt ensoleillé mais sec a retardé le cycle végétatif de la vigne, mais le débourrement a tout de même débuté à la fin du mois. La floraison est arrivée aussi entre Mai et Juin avec une période humide, qui développa un peu de coulure sur certains merlots, sans engendrer trop de pertes. L’été a été parfait pour les billes de raisins, avec des mois de Juillet et Août parfaits, avec beaucoup de soleil, ce qui a engendré un stress hydrique et a  demandé beaucoup d’efforts à la vigne pour atteindre la parfaite maturité. Le clou du spectacle est arrivé début Septembre avec une pluie abondante qui a permis à tout le vignoble d’atteindre une maturité équilibrée. De manière générale, le descriptif du millésime correspond aux appellations de la rive gauche, avec des grandes réussites sur les appellations des Graves, Pessac Léognan ainsi que sur Pauillac. En ce qui concerne la rive droite, la sélection des Châteaux sera importante. Comme présenté au dessus, le millésime a du faire face à une vague de maladies, de coulures, les merlots ont donc été mis à rude épreuve, mais un été impeccable à l’image de la rive gauche aura permis aux Cabernets  ainsi qu’aux Merlots ayant survécu d’atteindre une maturité parfaite.

Dans la famille des très grands vins, il nous reste encore des bouteilles de 2010, dont certaines notées 100/100 Parker. A l’image du fantastique Château Lafite 2010, en magnum qui plus est noté 98/100 qui dégage encore toute la puissance de l’appellation. Des épices, de la matière ainsi que des notes de fruits rouges. Les tannins sont encore présents, bien que fondus. Nous avons aussi l’emblématique vin de Château Pavie 2010, magnifique vin de Saint-Emilion en Grand Cru, noté 100/100 Parker. Plus souple en bouche, gourmand avec une belle intensité, le Château Pavie se garde encore quelques années avant de se déguster.

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Le Millésime 2010 en BOURGOGNE

Il aura fallu beaucoup de courage et de patience aux vignerons de la Bourgogne pour vinifier ce millésime 2010. Les pauvres vont vivre un ascenseur émotionnel fort, passant d’un millésime 2010 très difficile voire chaotique à un très grand millésime.

Les difficultés ont commencé dès le mois de Décembre avec des températures très basses, allant même jusqu’à des -18° enregistrés, ce qui abîma les pieds de vignes, voire les détruit pour certains pieds. Hormis constater les dégâts, les vignerons n’ont rien pu faire. Pour les pieds de vignes restants,  le cycle a continué, et le mois d’Avril plein de soleil sans être trop chaud a permis un débourrement de qualité. Les Bourgeons ont commencé à sortir. Puis malheureusement, la galère a repris. Les mois de Mai et Juin furent plus compliqués avec des fortes précipitations. La floraison a été alors très disparate dans le vignoble. Il faudra donc un très bel été pour rattraper le temps perdu et les aléas climatiques difficiles sur ce millésime. Le mois de Juillet répondit aux attentes des vignerons, enfin presque… Le mois très chaud manquera cruellement de pluie, et ce, jusqu’à la moitié du mois d’Août. Les raisins, qui ont besoin d’un peu de pluie pour finir leur cycle végétatif, vont se concentrer sans bien se développer. Heureusement de fortes précipitations vont arriver à la mi-Août pour aider les raisins à finir leur développement. En Côte de Nuits le mois de septembre ne fut pas de tout repos. Les pluies et les orages frappèrent le vignoble et apportèrent leur lot de maladies, et c’est sous la pluie qu’une bonne partie des vignerons ont vendangé. Un tri important a été nécessaire pour retirer les raisins pourris par les maladies. Même constat pour les vins de Beaune, qui ne vont pas échapper aux déluges de pluie et de grêle qui vont s’abattre sur la Bourgogne. Les vendanges se feront en même temps qu’au Nord. Les faibles rendements vont tout de même permettre d’avoir des raisins bien mûrs et bien concentrés. Complété par une belle maturité, le millésime ressort plus souple, mais avec plus de fraîcheur. 2010 est aussi un millésime de terroir, les météos très difficiles vont demander à la vigne de se battre à chaque instant et cela se ressent dans la bouteille.

Il nous reste encore quelques bouteilles de Bourgogne, même si, vous l’aurez compris, du fait d’avoir divisé par deux leur rendement, les vins se sont fait rares dès leur commercialisation. Les Chambertin Grands Crus de la maison Louis Latour sont fantastiques. Concentrés, puissants avec des notes très tertiaires. Chambertin Grand Cru Cuvée Héritiers Latour 2010 – Louis Latour. Pour les amateurs de vins blancs, il nous reste les magnifiques vins de la maison Leflaive, avec les Puligny-Montrachet 1er Cru les Clavoillon. Le millésime a donné son caractère à ce vin. Une belle colonne vertébrale,  des arômes de fruits blancs, d’agrumes et une finale très minérale. Un très grand vin blanc.

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Le Millésime 2010 en VALLEE DU RHÔNE

Heureux sont les vignerons qui ont vinifié le millésime 2010. Dans la continuité de l’année 2009, le millesime 2010 est un millésime presque parfait. Que les vins soient blancs ou rouges, pas de différence. Le millésime 2010 est bien un très grand millésime.

Et cela commence par des mois de Novembre et Décembre 2009 très cléments, assez doux sans trop de précipitations, même si parfois le thermomètre est passé en dessous de 0. Puis, l’hiver 2010 a pointé le bout de son nez, et les températures sont descendues fortement, mais rien d’inquiétant pour la vigne, bien au contraire. Les températures très très fraîches permettent à la vigne de se refaire une santé, car toutes les bactéries, maladies, sont tuées par le froid. Tout commençait donc bien pour nos vaillants vignerons. Les mois d’Avril et Mai ne furent pas très chauds c’est qui a eu pour conséquence de ralentir le développement du cycle de la vigne. Le débourrement ainsi que la véraison sont arrivés avec un peu de retard, mais rien de grave pour la qualité de la vigne.

Puis, vint l’été, là aussi un été parfait. Ensoleillé à souhait sans être trop chaud, idéal pour avoir une vigne équilibrée.  Seul petit bémol, et encore…. De légères coulures auront diminué les rendements de la vigne, mais auront pour bénéfice de donner des raisins bien mûrs. 

Du Nord au Sud, des vins blancs et rouges le millésime 2010 est un très grand millésime. Les vins de Côte-Rôtie sont magnifiques avec une Syrah puissante et riche. Sa finale plus fraîche lui donnera un beau potentiel de garde.

Les Saint-Joseph aussi sont vraiment très beaux et bien équilibrés. Ils sont à l’image des Crozes-Hermitage, riches, puissants, mais avec un très bel équilibre et une certaine finesse.

Pour finir, les vins de Cornas sont quant à eux, une très grande réussite. Nous avons la chance d’avoir encore quelques bouteille du domaine d’Alain Vosge, maître de l’appellation, gratifiées d’un 100/100 par le guide Parker qui plus est.

Cornas 2010 Les Vieilles Fontaines en Magnum – Alain Voge

Dans le Sud de la Vallée du Rhônes, le millésime est éclatant, tout autant que le millésime 2009, voire pour certaines appellations (d’un avis très subjectif) meilleures que 2009.

Attardons nous sur l’appellation Châteauneuf du Pape, appellation emblématique de la vallée du Rhône méridionale. Pour les rouges, les vins sont d’un rouge grenat, très foncé. Le nez et la bouche dégagent des notes de fruits noirs sans être trop lourds. Il nous reste encore quelques magnums de la propriété de Roger Sabon.

Châteauneuf-du-Pape 2010 Prestige en Magnum – Roger Sabon

Mais là ou le millésime 2010 fut grandiose sur Châteauneuf du Pape est bien sur les blancs. La fraîcheur supplémentaire donna un potentiel de garde intéressant pour aller chercher des notes d’évolution.

 

 

Le Millésime 2010 sur le reste de la France

Il n’est pas très difficile de décrire le millésime 2010 tant il est parfait sur tout le vignoble Français.

En Champagne, le cycle de la vigne a démarré très vite, et même s’il a subi des conditions climatiques très difficiles il aura sorti des jus de grande qualité.

Dans le Languedoc-Roussillon, les vins sont plus riches et plus puissants que le millésime 2009. Malheureusement, certains manquent d’équilibre du fait de manque de pluie. De nos jours, déguster des vins de cette région annonce forcément des vins évolués, de garde moyenne.

En Alsace, le millésime fut un millésime de vignerons. Avec des aléas climatiques difficiles. L’été chaud et humide donna lieu à des maturités différentes. Résultat, les volumes sont très faibles, mais avec une belle maturité. Les vendanges tardives quant à elles sont très belles. Les vignes qui auront réussi à atteindre la maturité nécessaire, pourront compter sur un supplément de fraîcheur pour apporter un équilibre intéressant et offrir des vins liquoreux, pas trop lourds.

Et pour finir, en Loire, le millésime 2010 ressemble à celui de Bordeaux, avec un débourrement tardif mais équilibré. Les Cabernet, les gamay ainsi que les raisins blancs sont très propres et assez droits en bouche. Une autre belle réussite sur le millésime 2010.