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Le millésime 1964 est un millésime qui vous tient à cœur ? Il s’agit pour vous d’une année de naissance, d’une année de mariage ou tout autre symbole qui vous incite à vouloir offrir ou boire un vin de cette année ? Nous allons vous décrypter ce millésime afin de vous aider à acheter la bouteille qui conviendra le plus à votre besoin.

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  • Comment était le millésime 1964 à BORDEAUX ? 

Le millésime 1964 est un millésime « d’école » pour comprendre la complexité du travail d’un vigneron, de la terre et de la vigne. Pour les amateurs de vin, c’est aussi un cas d’école qui montre que sur une même région, il est possible de tomber sur des grands crus de classe mondiale, ainsi que sur des grands crus loupés, dilués. Ce millésime 1964 a donc deux visages. Un très beau visage sur la rive droite avec les appellations de Saint-Emilion et Pomerol. Les vins de Graves s’en sortent eux aussi à merveille. Puis, un visage moins sympathique sur le reste de la rive droite, avec la quasi-totalité des vins pas assez murs, trop légers.

Pourtant, le millésime 1964 avait tout pour plaire et pour ressembler aux splendides vins de Bourgogne mais la pluie est venue gâcher la fête. Le printemps s’est très bien déroulé avec des grains qui se sont bien développés. La floraison se déroula parfaitement pour laisser place aux billes de raisins. Les mois de juillet, d’août et de septembre se sont déroulés sans encombre avec un temps sec et chaud. Puis, vient le moment des vendanges… De fortes pluies sont tombées sur le vignoble à partir du 8 octobre et les vignerons qui n’avaient pas encore vendangé avant cette date ont vu s’anéantir une année complète qui succède à une année 1963 catastrophique.

Le merlot étant le raisin le plus mature, les vignerons avait déjà rentré leurs raisins et ont donc pu vinifier des raisins de grande qualité. Car si l’on occulte le malheur des uns, les propriétés qui auront évité les pluies auront vinifié un super millésime, presque aussi grand que l’année 1961. 

Les jus sont concentrés, riches et puissants, avec une belle acidité et une présence en alcool importante. Tout présage à un beau vieillissement.

Sur la rive gauche, les malchanceux vont récolter leurs raisins sous la pluie et rentreront des jus dilués avec un manque d’acidité et d’équilibre. Seules quelques propriétés vont produire de très beaux vins. C’est le cas de Château Montrose sur Saint-Estèphe, ainsi que Latour sur Pauillac. 

Nous avons la chance d’avoir encore une belle cave à vin du millésime 1964.

Si vous désirez vous aventurer dans une dégustation, certains Château sont encore dégustables, bien qu’ils soient très évolués. C’est le cas de La Fleur-Pétrus et Château Nénin sur Pomerol, où les merlots ont atteint une maturité parfaite. 

Château La Lagune en Haut-Médoc se prête aussi parfaitement au jeu de la dégustation.

 

  • Et le Millésime 1964 en BOURGOGNE ?

Le millésime 1964 est à l’opposé de la catastrophique année 1963. C’est même une année très intéressante pour les amateurs de Bourgogne car les conditions climatiques presque parfaites dans la quasi-totalité du vignoble auront permis de produire des vins qui ressemblent vraiment à leurs appellations. Il est d’ailleurs assez facile de reconnaître les appellations entre la souplesse d’un Pommard et la structure d’un Gevrey-Chambertin. 

Il faut aussi le dire, 1964 est l’année de la Bourgogne, bien au-dessus de ses voisins bordelais qui auront subi de fortes pluies au moment des vendanges. Ce fut tout le contraire sur la Bourgogne, où dès le mois d’avril, dame Nature a offert aux vignerons une météo parfaite. C’est à se demander si elle ne voulait pas se faire pardonner du millésime 63. Les vignes étaient donc en bonne voie au début du printemps. La floraison se déroula parfaitement, puis la véraison suivait le pas. L’été fut chaud sur toute la Bourgogne, ce qui permit au raisin de se gorger en sucre et d’atteindre sa maturité. Quelques légères pluies venaient adoucir le tout et étaient plutôt bénéfiques pour le développement des grains. C’est donc dans un équilibre parfait que se sont développés les raisins assurant aux vignerons un millésime de qualité. Que ce soit en Côte de Nuits ou en Côte de Beaune, les vendanges se déroulèrent parfaitement. Malheureusement, les viticulteurs de Chablis ne peuvent pas en dire autant, et c’est sous un très gros orage que les vendanges ont eu lieu. Une trop forte pluie durant les vendanges amène des dégâts irréversibles aux raisins. Ces derniers se gorgent d’eau et perdent en sucre, et donc en goût ainsi qu’en acidité. Une désillusion pour les vignerons qui se voyaient déjà produire un très grand vin.

Il faudra donc éviter les vins de Chablis sur le millésime 1964 et choisir de se concentrer sur les rouges de la Côte de Nuits car même si les blancs sont d’une très grande qualité, ces derniers trop gorgés en sucre par le soleil risquent de manquer d’équilibre. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on dit que les 1964 furent accessibles très rapidement. En revanche, en ce qui concerne les grands crus du millésime 1964, s’ils sont bien conservés, ces derniers peuvent prétendre à être encore dégustés. Il ne faut naturellement pas s’attendre à avoir un petit bébé plein de fougue. Mais l’équilibre parfait et la concentration qu’avaient les vins à leur sortie peut laisser présager une dégustation intéressante. 

Pour les amateurs de Bourgogne, il nous reste encore quelques bouteilles de ce très joli millésime à découvrir.

 

  • Le Millésime 1964 en VALLÉE DU RHÔNE

Le millésime 1964 est un peu particulier en Vallée du Rhône et laisse comme un goût amer aux vignerons. Il faut dire que tout était réuni pour produire un grand vin. Pas ou peu de gel à la fin de l’hiver ne venant déranger l’évolution de la vigne. Un printemps presque parfait pour son développement et une floraison et véraison idéales. Même l’été faisait le travail en ne laissant passer que quelques goûtes de pluie, permettant aux grains de raisin de se gorger de soleil. Et c’est peut-être ici le souci… À la dégustation, que ce soit en Vallée du Rhône septentrionale ou méridionale, les vins étaient superbes. Riches, très puissants, costauds… mais parfois trop riches en alcool. Le trop plein de soleil n’aura pas permis aux raisins de développer une acidité permettant de faire le penchant sur la fraîcheur. Ce qui est le plus frustrant, c’est que les jus sont très bons et très complexes. Le temps aura raison des vins qui ne se dégustent plus trop de nos jours. 

Si vous tombez sur une bouteille de 1964, ne passez pas votre chemin. Une petite pépite se cache peut-être en-dessous du bouchon…

 

  • Et comment est le Millésime 1964 sur le reste de la France ?

Le millésime 1964 est pour plusieurs régions l’un des millésimes ou le millésime du siècle. En Champagne, nous parlons de l’un des plus grands millésimes du siècle où les Chardonnay sont équilibrés et les Pinot Noir très aromatiques. Pareillement pour le Jura, où c’est bien l’année du siècle avec une année sèche et ensoleillée qui donna une récolte très saine et des vins élégants et complexes. En Loire, il s’agit d’un très beau millésime pour les vins à base de Cabernet Franc tels que les Chinon, les Bourgueil ainsi que les Saumur-Champigny.

 

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