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Le millésime 1966 est une année qui vous tient à cœur ? Il s’agit pour vous d’une année de naissance, d’une année de mariage ou tout autre symbole qui vous incite à vouloir offrir ou boire un vin de cette année ? Nous allons vous décrypter ce millésime afin de vous aider à acheter la bouteille qui conviendra le plus à votre besoin.

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  • Le Millésime 1966 à BORDEAUX

Nous pouvons dire que le millésime 1966 a eu un peu de chance. Beaucoup d’amateurs de vin le placent sur la même qualité que les 1961 et 1964, alors qu’il est sûrement un petit cran en-dessous. Le millésime fut surestimé car il passa après le très mauvais 1965 qui n’avait donné aucun vin de qualité. La qualité des vins rouges est assez homogène à Bordeaux, même si la rive gauche s’en sort légèrement mieux que leurs voisins de Pomerol et Saint-Emilion. En revanche, en ce qui concerne les vins blancs, les blancs secs de Graves et de Pessac-Léognan sont de très bonne qualité, tandis que les vins sucrés de Barsac et Sauternes n’auront pas eu les conditions nécessaires pour que le Botrytis se développe correctement dans la vigne pour leur offrir cette pourriture noble si importante pour la production de vins liquoreux. 

En ce qui concerne le climat du vignoble, la saison avait moyennement démarré. La floraison avait un peu de retard sur le mois de juin, mais rien de trop inquiétant. Les mois de juillet et d’août se sont déroulés entre soleil, chaleur et fraîcheur, ce qui permit aux raisins d’évoluer normalement. Puis, le mois de septembre donnait le ton du millésime. Le soleil était au rendez-vous accompagné d’un climat sec, idéal pour aider le raisin à évoluer correctement.

Les vendanges, quant à elles, se déroulèrent sous une météo correcte, sans pluie.

Nous vous le disions, les plus grandes réussites sont à mettre aux vins de la rive gauche, que ce soit les vins de Pauillac, Saint-Julien ou encore Margaux. L’appellation Pessac-Léognan s’en sort aussi très bien sur le millésime.

C’est donc un millésime 1966 de très bonne qualité, avec des raisins mûrs et des vendanges correctes que les producteurs vont vinifier. Dans leur jeunesse, les vins étaient riches, puissants et charmants. Puis, après quelques années, les tanins s’estompent et le fruit se transforme en notes de sous-bois bien maîtrisées.

Nous avons encore quelques grands crus sur le millésime 1966 à vous faire découvrir et nous ne pouvons pas faire sans vous présenter le Château Gruaud-Larose 1966 qui est l’une des plus grandes réussites de Bordeaux sur ce millésime. Sur sa jeunesse, il surprenait par sa puissance qui faisait presque penser à un Pauillac ! Ses arômes de cassis et cèdre et ses tanins encore bien présents à l’époque. Robert Parker annonçait son apogée en 2015 !! Autant dire que de nos jours, le millésime 1966 doit encore être splendide à déguster.

 

  • Le Millésime 1966 en BOURGOGNE

Après quelques millésimes compliqués dans cette décennie, le millésime 1966 va pouvoir redonner du baume au cœur des vignerons. On peut même dire qu’avec les 1964 et 1961, ce fut le millésime des années 60. Le début du cycle de la vigne se déroulait dans de parfaites conditions avec une floraison idéale et un développement de la vigne homogène. Puis, l’été fut mitigé. Le mois de juillet était correct alors que le mois d’août laissait passer quelques pluies mais n’offrait pas beaucoup de soleil. Ce sont donc des raisins avec un peu de retard sur leur concentration qui allaient attaquer le mois de septembre. Mais c’était sans compter sur ce dernier, qui offra un mois magnifique, sous un soleil chaud et un climat sec. Des conditions idéales que les Pinot Noir n’ont pas manqué de profiter pour porter leurs grains à une parfaite maturité. Que ce soit en Côte de Nuits ou en Côte de Beaune, les vins sont de très bonne qualité. Profonds, amples mais plus fins et moins robustes que les vins du millésime 1964, ils dégagent sur la jeunesse toute l’expression de leur terroir avec des notes de cerises rouges, de boisé et des notes fines et minérales.

Pour les vins blancs, le millésime 1966 est sûrement l’un des ou le plus grand millésime de l’après-guerre. Les producteurs de blancs ont eux aussi connu une superbe année. Les vins sont profonds, équilibrés et dotés d’une belle acidité, signe de qualité pour le vieillissement des vins blancs. Cependant, le vignoble de Chablis fut peut-être un peu trop gourmand sur ce millésime car la production a dépassé les 100hl/ha. De gros rendements pour cette appellation, ce qui laisse présager des vins plus légers. Et ce fut le cas après dégustation. Les vins sont fruités, ronds et faciles à déguster.

Nous n’avons plus de vins de l’année 1966 à vous proposer, mais si vous tombez sur une bouteille de ce millésime, regardez bien les conditions de vieillissement et misez sur des grands domaines, dans l’esprit d’Henri Gouges à Nuit-Saint-Georges ou encore le domaine Roumier sur Chambolle-Musigny.

En blanc, nous avons encore une référence. Un Puligny-Montrachet 1er Cru Les Demoiselles du Domaine Amiot. Sa couleur dorée annonce naturellement un vin prêt à boire mais qui pourrait vous surprendre par ses notes de truffe. Sa légère oxydation n’est pas dérangeante ou donnera un coup de vivacité à un plat à base de crème et d’une sauce au vin jaune.

 

  • Le Millésime 1966 sur le reste de la France

Le millésime 1966 est un très bon millésime pour la grande majorité du vignoble français.

En Vallée du Rhône, les vins sont très intéressants. L’été fut classique et chaud avec du soleil mais sans être trop chaud. Cela va permettre aux raisins de ne pas trop se gorger en sucre. Ce sont donc des vins puissants mais équilibrés qui seront produits, avec une belle réussite sur l’appellation Hermitage et Cornas. Vous pouvez vous aventurer à déguster des vins de ce millésime, mais attention à très bien les choisir.

En Loire, c’est finalement un bon millésime qui sera produit. Car de fortes pluies en juin n’annonçaient rien de bon. Et ce sont de très bons cabernets francs qui sortiront de terre pour produire des Chinon et des Saumur-Champigny de très bonne qualité.

L’autre bonne réussite est pour la Champagne qui aura produit un millésime 1966 d’une excellente qualité. Les vins sont remarquables et équilibrés, avec une belle densité et structure. Ils apporteront dans l’assemblage de Champagne une certaine colonne vertébrale.

 

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