Le millésime 1967 est une année qui vous tient à cœur ? Il s’agit pour vous d’une année de naissance, d’une année de mariage ou tout autre symbole qui vous incite à vouloir offrir ou boire un vin de cette année ? Nous allons vous décrypter ce millésime afin de vous aider à acheter la bouteille qui conviendra le plus à votre besoin.
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Le Millésime 1967 à BORDEAUX
Le millésime 1967 ne sera pas dans la lignée des beaux millésimes de la décennie tels que les 1961, 1964 ou encore 1966. Mais cette année ne sera pas non-plus à mettre dans le panier des très mauvais millésime qu’a connu les années 60. Nous pouvons donc dire qu’en règle général, ce millésime 1967 est un standard de Bordeaux et qui, pour les meilleures chineurs de vins est un très bon rapport qualité/prix. Il faut dire que passé après un très bon et surestimé 66, les prix d’un millésime moindre allés chuter. Et ce fût le cas, alors qu’il y a tout de même des appellations, des domaines qui s’en sortent plutôt bien, voir même très bien sur ce millésime.
Si nous analysons la météo de cette année, elle n’était pas vraiment au rendez-vous. La fin de l’hiver fût bonne, les bons mois d’avril et mai on permis un parfait développement de la vigne. Par contre la période de maturation du raisin fût quant à elle plus délicate. Les mois de juin, juillet et août profité d’un beau soleil et d’un temps chaud, ce qui laissé présager un grand millésime. Mais le mois de septembre aura anéantit tout espoir, car la pluie c’est installée, ce qui n’est pas vraiment bon. Les vendanges, repoussées au maximum ne rentrerons pas dans les meilleures conditions, sous la pluie et donc un peu dilué. Le manque de raisin mûrs va forcer les producteurs à chaptaliser (ajouter du sucre pour amélioré la concentration et le degré d’alcool) mais cela ne suffira pas forcément.
Pour les vins rouges, les appellations qui s’en sortent le plus sont les appellations ayant un maximum de merlot. Ce cépage plus précoce que les cabernet aura atteint sa maturité plus rapidement, ce qui leur évitera les vendanges sous la pluie. Ce sont donc les vins de Graves, les Pomerol ainsi que les Saint-Emilion qui s’en sortent le mieux. Pour les plus souples, ils se sont dégustés dès leur jeunesse après 3-5 ans de garde. Pour les mieux travaillés, et là nous pensons à Petrus, Trotanoy, Cheval Blanc ou encore Haut-Brion, les vins se sont dégustés après pas mal d’années. En ce qui concerne les vins rouges, nous avons pas mal de choix sur le millésime 1967. Si nous devions en choisir un pour vraiment comprendre le millésime 1967, ce serait sûrement le Château Troplong Mondot 1967 1er Grand Cru Classé B de Saint-Emilion. Il exprime à merveille son terroir.
Les vins blancs ne sont pas en reste sur ce millésime. Les Pessac-Léognan sont plutôt bons, mais nous allons nous attarder sur les vins blancs liquoreux qui eux, sont excellents. L’humidité de septembre aura permis le développement du Botrytis et les raisins récoltés tardivement auront atteint leurs maturités parfaites avant les vendanges. Sur ce millésime, deux châteaux sortent vraiment du lot. Il s’agit de Château Yquem et Château Suduiraut 1967, 1er grand cru classé de Sauternes, que nous avons en stock. Une pure merveille. Alors évidement, le vin n’a plus ses arômes exotiques et abricoté de sa jeunesse. Mais sa richesse et son onctuosité sont toujours présentent.
- Le Millésime 1967 en BOURGOGNE
Le millésime 1967 n’est guère meilleur en Bourgogne que sur le reste de la France. Le millésime 1967 à sévit comme un peu partout sur le vignoble. Après avoir superbement bien démarré, avec un printemps et un début d’été de bonne qualité, la pluie s’est installée durant le mois de septembre. La pourriture s’est elle aussi fait une place dans le vignoble est donnera un goût de pourri sur certains vins. Puis, la pluie s’est intensifié et les vignerons ont dû vendanger avec elle, ce qui n’a pas arrangé la qualité médiocre de la récolte. Ce sont donc des raisins pas assez mûrs par un manque de soleil en septembre et dilué car gorgé d’eau à cause de la pluie qui entre dans les chais. Ce ne sera donc pas une mince à faire pour les vignerons que de produire un vin convenable. Cependant, certains sur la côte de nuit auront réussi à produire des rouges de bonne qualité.
C’est le cas de l‘Echezeaux du domaine Mongeard Mugneret qui proposa un Grand Cru de Bourgogne de haute voltige. Il nous reste encore une dernière bouteille qui doit cependant avoir des tanins très fondus.
Les vins blancs sont réputés meilleures que les rouges sur ce millésime 1967. Et même si les conditions climatique étaient quasiment les mêmes que sur les rouges, le chardonnay un peu plus précoce que le pinot noir aura pu être récolté un peu plus tôt. Les vignerons qui auront alors réussi à produire des vins parcellaire avec leurs meilleurs chardonnay pourrons se réjouir dans un vin blanc de bonne qualité. A noté que le vignoble du Chablisien à bénéficier d’un climat plus indulgent que sur le reste de la bourgogne pour ce qui est de la pluie et les producteurs auront rentrés des raisins relativement saint.
- Le Millésime 1967 sur le reste de la France
Les amateurs de vins pensent souvent, et à tort, que si le millésime est mauvais sur Bordeaux et la Bourgogne, il en va de même pour le reste des vignobles Français. Mais sur le millésime 1967, les vins de la Vallée du Rhône prouvent le contraire et produisent des vins magnifique. Toutes les appellations seront très jolies, complet et très complexe. Si nous devions désigner une appellation qui sort du lot sur ce millésime, ce serait évidement les vins de Châteauneuf-du-pape. Puissant, avec des tanins serrés sur la jeunesse et accompagné par une belle acidité. Une parfaite alchimie que seul les grands millésimes peuvent offrir.
En Champagne, l’année fût très difficile, les gelées du printemps et les pluies durant les vendanges ont donné des vins sans structure, mais avec une palette aromatique intéressante. C’est donc dans les assemblages que les raisins de Champagne de 1967 se retrouverons.
Tout comme pour les liquoreux de Bordeaux, les vins sucrés de Loire ont sortie leurs épingle du jeu. C’est le cas des Coteaux du Layon et des Bonnezeaux qui sont dotés d’une belle acidité et d’une bonne concentration.
Les meilleurs vins français de 1967
🥂 Et nous avons deux légendes à la tête du podium français pour l’année 1967 ! Il s’agit bien de deux grandes célébrités du vignobles bordelais ; mais dans deux styles bien différents !
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Yquem 1967 : 99/100 Parker