🍇 Le millésime 1968 est un millésime qui vous tient à cœur ? Il s’agit pour vous d’une année de naissance, d’une année de mariage ou tout autre symbole qui vous incite à vouloir offrir ou boire un vin de cette année ? Nous allons vous décrypter ce millésime afin de vous aider à acheter la bouteille qui conviendra le plus à votre besoin.
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Le Millésime 1968 à BORDEAUX
Arf ! Encore une année compliquée pour les vignerons Bordelais. Les années 60 se terminent mal avec un millésime 1968 difficile. Et le mot est faible, il est difficile en tous points. Difficile en ce qui concerne la météo, difficile en ce qui concerne la maturation du raisin et difficile de prendre énormément de plaisir en dégustant les vins. Et nous vous rassurons, ou pas … mais l’année 1968 fut une année médiocre dans quasiment toute la France. Sur Bordeaux, le millésime 1968 est un des millésimes les plus médiocres des années 1960 et une fois n’est pas coutume, le résultat est à mettre sur le dos de la pluie, qui s’est invitée beaucoup trop durant les mois d’Août et Septembre. Ces trop fortes précipitations vont avoir tendance à gonfler les raisins et les empêcher d’atteindre une bonne maturité. Que ce soit pour les vins blancs ou rouges, la qualité ne sera pas forcément au rendez-vous. La qualité des Sauternes fut catastrophique. Le botrytis s’est déclenché avant que les raisins n’aient atteint leur maturité. Pour les rouges, si nous devions choisir une appellation, il s’agirait des Pessac-Léognan rouges qui ont su produire des vins un peu plus pleins et surtout sans ce goût de pourriture dû au trop plein de pluie. Sur ce millésime 1968, nous disposons d’une dernière bouteille de Léoville Las Cases, qui fait sans doute partie des Saint-Julien pouvant prétendre au rang de 1er Grand Cru Classé (même si le classement n’est plus révisable).
Il faudra être vigilant en dégustant cette bouteille, dont le niveau est plutôt bon, et surtout bien la préparer.
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Le Millésime 1968 en BOURGOGNE
Même son de cloche pour les vins de Bourgogne en ce qui concerne le millésime 1968.
La météo peu clémente aura compromis toute possibilité de produire un vin de qualité. Et cette mauvaise année est aussi bien destinée aux vins blancs qu’aux vins rouges. Cela aura démarré dès le mois de juin avec des températures glaciales qui vont déjà compromettre le bon déroulement du cycle de la vigne. Puis, comme si ce n’était pas suffisant, la pluie, le froid et la pourriture ont fait leur apparition dans le vignoble et vont terminer le sale boulot de ce malheureux 1968.
A noter qu’il n’y a eu aucune vente aux Hospices de Beaune sur ce millésime, ce qui est extrêmement rare, tout comme il n’y a eu aucun vin de mis en bouteille au domaine de La Romanée-Conti sur ce millésime.
De notre côté, nous n’avons plus de bouteilles de ce millésime à proposer à la vente. Si toutefois vous tombez sur une bouteille de cette année 1968, soyez très attentif à la conservation de la bouteille, au niveau du vin à l’intérieur. Si ce dernier vous semble correct, tentez l’aventure.
En partant du principe que c’est un millésime très difficile et de qualité médiocre, vous ne pourrez être que surpris du résultat.
- Le Millésime 1968 sur le reste de la France
Comme évoqué un peu plus haut, le millésime 1968 fut un millésime très difficile pour le vignoble Français, alors que dans d’autre pays, il s’annonçait plus flatteur.
En Champagne, les pluies estivales ont donné des vins plats, sans structure, hormis une acidité malheureusement trop présente. A noter, que le Chardonnay s’en est un peu mieux sorti que ses deux confrères le Pinot Noir et Pinot Meunier.
Pour la Vallée du Rhône, même catastrophe. Beaucoup de pluie et un soleil timide vont donner des vins légers, de qualité plus que médiocre. Un millésime à éviter.
☀ La petite victoire sera à attribuer au vignoble de Loire qui proposa de superbes Crémants et des vins blancs secs très intéressants.