Le millésime 1977 est une année qui vous tient à cœur ? Il s’agit pour vous d’une année de naissance, d’une année de mariage ou tout autre symbole qui vous incite à vouloir offrir ou boire un vin de cette année ? Voici notre avis complet sur cette année particulière pour le vignoble français.
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Le Millésime 1977 à BORDEAUX
Bon … Nous sommes désolés pour les personnes qui cherchent des Bordeaux du millésime 1977, mais malheureusement, même si nous avons encore quelques bouteilles de disponibles, ces dernières ne vont pas être top à déguster. Il faut dire que le millésime 1977 est un des pires, voire, le pire millésime produit sur la décennie, et nous irons même plus loin des années 1980. Alors oui c’est à ce point !! La floraison s’est déroulée de manière correcte, mais déjà là, un manque d’homogénéité se faisait sentir. Ensuite des gels tardifs vont venir anéantir l’espoir des vignerons de la rive droite de produire des vins en quantité, les merlots, cépages un peu précoces, vont prendre de plein fouet des températures négatives et vont subir de lourdes pertes sur tout le vignoble. Puis, pour ne rien arranger, un été humide et froid va venir terminer le travail d’un mauvais millésime. Le peu de soleil et de chaleur vont arriver juste avant les vendanges et ne vont pas permettre aux raisins d’atteindre une maturité suffisante. Ce sont donc des raisins sans sucre, immatures qui vont rentrer dans les chais.
Finalement entre une récolte très faible, et des raisins de mauvaise qualité, rien n’ira pour nos amis vignerons sur ce millésime 1977. Quelques propriétés vont tirer leur épingle du jeu, mais sans pour autant emballer le palet des critiques. Parmi ces quelques “réussites”, nous avons encore du Château Gruaud-Larose 1977 ou du Château Malescot-Saint-Exupéry 1977.
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Le Millésime 1977 en BOURGOGNE
L’année 1977 n’est pas catastrophique sur toute la France. Les vignerons de Bourgogne auront un peu plus de chance, même s’il faut se l’avouer, le millésime 1977 n’est pas non plus le millésime du siècle. Le début du cycle végétatif s’est plutôt bien déroulé, sans trop de soucis, sans gel et sans maladie. Par contre, l’été ne s’est pas bien déroulé. Humidité et froid font bon ménage, mais dans le mauvais sens, … Les raisins ne vont pas atteindre leur maturité phénolique, ni organoleptique. Les vins rouges sont légers, fruités et ronds en bouche. Les vins étaient bons sur leur jeunesse, mais n’auront pas suffisamment de caractère et de matière pour tenir dans le temps. Si toutefois vous vous aventurez dans la dégustation d’un vin de ce millésime, il sera nécessaire d’ouvrir la bouteille juste avant de la déguster, et de la servir dans des grands verres.
Tout le monde n’est pas mal loti pour ce qui est de la qualité du millésime 1977. Les vignerons qui auront produit des vins blancs vont pouvoir se réjouir de cette année. Il est vrai qu’aux premières dégustations, les critiques n’étaient pas trop fans de ces vins où l’acidité était trop présente. Trop de fraîcheur, de tensions et un manque de fruits notable. Puis, quelques années plus tard, l’acidité va diminuer et le fruit va venir enrober cette fraîcheur pour lui donner une autre dimension. La texture, le gras et l’onctuosité des vins vont se distinguer. De moyenne garde, les vins ne sont malheureusement plus dégustables de nos jours.
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Le Millésime 1977 dans le RESTE DE LA FRANCE
De manière générale, le millésime 1977 sera moyen, voire mauvais pour certaines régions. Alors que sur Bordeaux il sera catastrophique, on peut dire que la Bourgogne sauve les meubles.
Un peu plus au sud, dans le Rhône, même constat. L’été humide et froid ne va pas permettre aux raisins d’atteindre une maturité correcte pour produire un bon millésime. Ce sera donc des vins d’une belle couleur, mais fruités et ronds qui seront produits.
La Loire va elle aussi encaisser une météo pas terrible et produira des vins fruités, mais verts. Classiques et bons sur leur jeunesse, mais qui sont très vite retombés.
La petite victoire sur la France est à donner aux vins d’Alsace. Mais il aura fallu être connaisseurs pour acheter les meilleurs terroirs, enfin les terroirs supportant au mieux la pluie. Ces derniers auront des raisins plus sains, et un peu plus mûrs, moins dilués. Cela donnera lieu à la production de très bons Grands Crus à base de Riesling par exemple.
