Retrouvez notre guide complet sur les vins de 1984. Une année dont notre caviste se devait de vous parler ! Un avis sur chaque région viticole française à découvrir dans cet article.
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Le Millésime 1984 à BORDEAUX
L’année 1984 n’est pas une année qui restera dans la mémoire des vignerons de Bordeaux. Sauf pour de mauvaises raisons… Pourtant tout avait bien démarré avec un mois d’avril très ensoleillé qui donna au cycle végétatif de la vigueur. Malheureusement, le mois de mai s’est montré difficile, froid et humide. Il entraina la floraison précoce des merlots à la catastrophe, ce qui va compromettre la vendange de ce cépage. Le millésime 1984 allait donc faire reposer ses épaules sur les Cabernets. Les critiques vont rapidement faire des conclusions sur le millésime catastrophique dont les vignerons vont devoir faire face. Cependant les mois de juillet et août vont être chaud et sec. Un bon point pour les cabernets qui espérons le atteindront une maturité nécessaire pour produire de jolis vins. Mais alors que le mois de septembre était correct, plutôt bon, LA raison qui va rester dans les mémoires va se produire début octobre. Un cyclone, le premier sur la région, va s’abattre sur Bordeaux. Quelques pertes de raisins, mais rien de bien grave, sauf une trouille immense vécue par les vignerons. Inquiet par cette météo, certains vignerons vont récolter trop tôt, au risque de rentrer des vins pas assez concentrés et difficilement rattrapables dans les chais. Qu’on soit clair, les vignerons ayant récolté le plus tardivement possible auront produit les meilleurs vins. Mais un problème persiste. Le manque de merlots va se faire sentir dans les vins. Il manque des notes de fruits noirs, de velouté, et d’équilibre sur le fruit. Les cabernets donnent des vins plus tanniques, plus puissants et fermés. Il faudra des années avant qu’ils ne s’ouvrent au risque de ne jamais s’ouvrir.
Qui dit mauvais merlot, dit récolte compliquée sur Saint-Emilion et Pomerol. Et cette devise se confirme sur le millésime 1984. Les belles propriétés telles que Ausone, Canon ou La Dominique vont même déclasser leur vendange.
Sur Bordeaux, nous avons encore plusieurs très jolies bouteilles. Sur Margaux, nous avons des vins du Château Margaux ainsi que du Brane Cantenac sur cette même appellation.
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Le Millésime 1984 en BOURGOGNE
Les vignerons de Bourgogne sont à plaindre sur cette décennie. Le cycle végétatif s’est bien déroulé, sans trop de difficultés. Les mois de juillet et août seront froids, avec beaucoup de pluie et vont gêner les vignerons dans leur travail. La pourriture va se développer sur les raisins, mais la maladie sera stoppée par de la pulvérisation de traitement pour protéger la vigne et la guérir. Avec ce manque des soleil, les raisins ne vont pas atteindre une maturité nécessaire. Les vignerons vont donc avoir recours à la chaptalisation (le fait de rajouter du sucre pour ajouter du sucre et aider les raisins à atteindre un degré d’alcool suffisant). Attention aux abus ! Une trop forte chaptalisation va créer un déséquilibre dans le vin. Quand la manipulation est bien faite, et le recours à la chaptalisation est monnaie courante dans le monde, cela peut être bénéfique pour le vin, tant que ce dernier peut apporter suffisamment de fruits et de matière pour équilibrer le tout. Les Pinots Noirs sur le millésime sont doux, aromatiques et assez gourmands. Mais cela ne va pas suffire pour produire des grands vins de garde. Même son de cloche pour les vins blancs. La pluie va diluer le raisin et le manque de soleil et le trop plein de fraîcheur ne vont pas l’aider à atteindre leur maturité. Avec toutes ces complications, les vins vont se montrer acides et légers. Les blancs de la Côte d’Or sont “moins pires” que ceux du Chablisien et vont donner des vins un peu fruités mais légers.
> Retrouvez tous nos vins de Bourgogne ici.
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Le Millésime 1984 en VALLÉE DU RHÔNE
L’année 1984 ne fera pas exception pour les vins de la Vallée du Rhône en ce qui concerne la qualité des vins. La météo ne sera pas meilleure ici que sur le reste de la France et va donner du fil à retordre aux vignerons pour réussir à produire des vins agréables à déguster. Avec cette météo très difficile, les raisins vont avoir du mal à atteindre une bonne maturité. La Syrah qui adore le soleil va en manquer cruellement et ne donnera pas toute la concentration et les épices que l’on attend d’elle. Au Nord de la Vallée du Rhône, les vins restent opulents, puissants avec une grosse matière tannique qu’il sera difficile d’oublier. Il peut être intéressant de déguster des vins du Rhône de nos jours. Les tannins ont laissé place à l’expression du raisin. Alors soit le vin est très fatigué, et là c’est compliqué, ou alors, cela peut être la bonne surprise. Même constat pour les vins du sud. Sur Châteauneuf du Pape, l’été et le mois de septembre seront humides et froids et ne vont pas permettre aux raisins d’atteindre une maturité suffisante. Les vignerons vont pourtant attendre le plus longtemps possible et effectuer des vendanges courant octobre afin de chercher le plus de soleil possible pour les raisins, mais cette démarche ne sera pas suffisante. La plupart des 1984 doivent être consommés depuis quelques années.
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Le Millésime 1984 dans le RESTE DE LA FRANCE
Le millésime 1984 ne fera pas de cadeau aux vignerons de France. Très peu sont ceux qui vont prétendre avoir produit un grand vin sur ce millésime.
C’est le cas en Alsace, où les pluies trop persistantes et le manque de soleil ne permettent pas aux raisins de bien mûrir.
Idem en Loire avec un millésime plus que moyen sur tout point de vue. Et ne parlons pas de la Champagne où la récolte sera catastrophique !
