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Nous souhaitions vous faire part de nos avis sur le millésime 1987 pour les différentes régions viticoles françaises. Voici donc notre guide complet sur l’année 1987. Retrouvez également de belles bouteilles en stock sur le site :

> Grands crus de 1987

 

  • Le Millésime 1987 à BORDEAUX

Le millésime 1987 est un millésime intéressant à déguster qui est, très sous-estimé eu égard au travail de quelques belles propriétés. Il faut dire que les vignerons n’ont vraiment pas eu de chance sur ce coup. Alors parfois, il y a des petits aléas climatiques qui viennent perturber le développement de la vigne, mais là, il s’agit d’un désastre survenu juste avant les vendanges, durant le sprint final ! Tout avait vraiment bien démarré. Avril était parfait pour le développement de la vigne et de son débourrement. Ensuite les mois de mai et juin venaient conforter nos vignerons sur le démarrage d’un super millésime avec une floraison de très bonne qualité sans soucis. La véraison était parfaite, la vigne allait produire en abondance. Pour ne rien gâcher à la fin, les mois de juillet et août étaient eux aussi d’une grande qualité, avec beaucoup de soleil, de la chaleur mais pas trop, et quelques gouttes de pluie pour venir rafraîchir et gonfler la bille de raisin. Le mois de septembre touchait à sa fin, pas mal de Merlots arrivaient à maturité et allaient se ramasser, idem pour certains cabernets sauvignons. Certains domaines ont vendangé relativement tôt, ce qui leur a permis d’éviter la catastrophe qui allait venir. Les quinze premiers jours d’octobre, de violentes pluies se sont abattues sur le vignoble complet. Ce fut une catastrophe. Les raisins pas encore mûrs, ne pouvaient plus terminer leur évolution et se voyaient ajouter le mildiou dans les pattes avec les fortes pluies. Tout le monde s’est donc précipité pour ramasser les raisins, mais il était déjà trop tard. Les raisins rentrés durant cette période n’étaient pas très sains. Le lot de consolation pour les Bordelais réside dans le fait que les deux années précédentes furent de très bonnes années abondantes. Cela va leur permettre de pouvoir effectuer un tri plus sévère sur ce millésime 1987 afin de retirer un maximum de raisins attaqués par la maladie et ainsi éviter le goût de “pourri” dans le vin. Pour les maisons qui vont réaliser ce tri sévère, le millésime ne sera pas si mal. Le souci est qu’ils auront entré des raisins pas encore assez mûrs mais cela ne va pas les empêcher de produire de jolis vins. Le millésime 1987 est un millésime intéressant à la dégustation, quand vous partez sur des maisons qui ont réalisé un bon travail. Certes les vins sont plus soyeux, plus ronds et charmeurs, mais ils montrent leur caractère souple et accessible rapidement, ce qui n’est pas trop mal. Même s’il est vrai que les vins de la rive droite tels que Saint-Emilion ou Pomerol s’en sortent un peu mieux, toutes les appellations auront leur Château de prédilection sur ce millésime. 

Sur Saint Emilion, nous avons Château Cheval Blanc 1987 qui est dans le top 3 des plus beaux vins de l’appellation. Sur Pauillac, hormis les très grands en 1er Grand Cru Classé, nous avons Château Lynch Bages 1987 qui montre toute sa puissance et sa structure.

Le millésime 1987 est une grande réussite dans le Sauternais. Après la quinzaine de pluie d’octobre, le soleil a fait son apparition, permettant au Botrytis de bien se développer dans cet environnement humide. Nous avons la chance d’avoir encore du Château Yquem 1987, véritable bijou du Sauternes

 

  • Le Millésime 1987 en BOURGOGNE

Décidément, les histoires se répètent et le vignoble de Bourgogne ne va pas y échapper. Même si la pilule est “plus facile” à avaler pour les Bourguignons que pour Bordeaux, le millésime 1987 aurait pu être un très beau millésime. Le cycle végétatif prenait forme en avril avec une bonne floraison qui prenait place. Aucun souci à déplorer et une belle homogénéité partout dans le vignoble confortait nos vignerons. Un peu comme sur Bordeaux, les mois de mai et juin se sont déroulés parfaitement sans pluie et ont laissé percevoir un été radieux. Les mois de juillet et août ont enregistré de fortes chaleurs et les Pinots Noirs et Chardonnay commençaient à bien mûrir. Malheureusement, de fortes précipitations vont venir gâcher la fête. Des pluies importantes vont tomber un peu avant et pendant les vendanges, venant abîmer le travail d’une saison. A ce moment précis, beaucoup de critiques vont prendre des raccourcis et annoncer que le millésime 1987 est fichu, que les raisins sont gorgés d’eau. Mais voilà, il en est autrement. Les raisins ont profité d’un superbe été pour atteindre leur maturité, et sont donc de très bonne qualité, avant que les pluies ne tombent. C’est pourquoi, les domaines ayant effectué un tri important, ou ramassé pile au bon moment, ne vont pas subir de la même manière qu’une propriété qui aura ramassé ses raisins sous la flotte. C’est pourquoi les vins de 1987 ne sont pas si mal. Alors certes les vins sont un peu plus souples que sur des grandes années, mais l’acidité présente et la qualité du fruit permettent de donner du plaisir aux dégustateurs. 

Même histoire pour les vins blancs, qui ne vont pas échapper à la pluie. Les vendanges se sont déroulées dans des conditions très difficiles, les raisins seront assez dilués et ce sont donc des blancs assez légers avec peu de matière qui seront vinifiés. 

 

  • Le Millésime 1987 en VALLÉE DU RHÔNE

Le millésime 1987 sera un peu plus compliqué en Vallée du Rhône. Même si le millésime reste correct, il ne sera pas un grand millésime. L’hiver s’est installé dans le vignoble et s’y sentait plutôt bien. Il n’a pas voulu le quitter, ce qui a engendré du retard dans le débourrement. Il ne fut pas homogène ni sain pour le vignoble. Ensuite les mois de juillet et août vont être corrects, sans trop de chaleur, et les vignerons vont éviter le pire durant la phase de maturité. Cependant, et comme partout en France, la pluie va tomber durant la récolte, venant diluer et abîmer les raisins. Ce sont donc des jus relativement fruités et légers que les amateurs de vins vont déguster. Certaines belles propriétés vont effectuer un tri très sévère et ne garder que les raisins très mûrs, mais cela aura un impact sur les prix car les rendements seront très faibles. Si vous tombez sur des vins du Rhône de 1987, nous vous conseillons de privilégier les vins du Nord qui auront plus de concentration que ceux du sud.  

 

  • Le Millésime 1987 dans le RESTE DE LA FRANCE

Un peu partout en France le millésime 1987 est sous le signe de la pluie et de l’humidité.
C’est le cas de la Champagne, qui n’aura guère le choix que de ne pas produire de millésime sur cette année (pour une grande partie des maisons), et ne pourra compter que sur le Pinot Noir, qui s’en est mieux sorti que le Chardonnay, pour produire des jus assez fruités. 

En Loire et en Alsace, le constat sera le même. Des vins légers, fruités avec une belle acidité, mais qui ne durent pas dans le temps. 

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