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Voici le guide complet sur les vins français du millésime 1997. Retrouvez nos conseils, et également nos bouteilles en stock sur le site.

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Le Millésime 1997 à BORDEAUX

 

Le millésime 1997 est encore un millésime difficile pour les vignerons. C’est un millésime stressant. Cette fois, pas tant du fait de la pluie, car les précipitations furent classiques, mais plutôt par un trop plein de soleil à certains endroits, et le développement de botrytis ou de millerandage ne va pas rendre la tâche facile aux producteurs de vins. Pourtant tout démarrait bien, la vigne avait même pris de l’avance avec un printemps qui débuta très tôt, et qui se déroula dans de très bonnes conditions climatiques. Le soleil et la chaleur étaient plus que présents et permirent  à la végétation de prendre beaucoup d’avance. La floraison se termina début juin, permettant une maturité très longue des raisins. Tous les records de précocité étaient battus, mais à quel prix ?! Le millerandage était partout, à tel point qu’aucune grappe n’avait la même forme, la même maturité, et la même taille.

Le véraison, puis la maturation des raisins prenant le temps de se faire, sous un soleil de plomb, mais avec tout de même de l’humidité. C’est dans ces conditions que le botrytis va très vite faire son apparition. Le dilemme était donc lancé pour les viticulteurs de vins rouges. Fallait-il attendre d’avoir un vin avec la totalité des raisins arrivant à maturité, au risque d’être attaqué de partout par la pourriture, et donc d’être certain de faire un tri très sévère dans les chais, ou fallait-il récolter plus tôt au risque de rentrer des raisins moins mûrs, mais avec aucun défaut ? Chaque vigneron verra midi à sa porte, mais une chose est quasi sure aujourd’hui, il était préférable d’attendre, d’avoir des raisins de qualité, quitte à perdre un peu en volume en faisant un tri important.

Pour les vins blancs, l’année fut bonne. Les raisins arrivant à maturité très vite, tout allait pour le mieux. Leur seul petit défaut était d’être trop bon trop vite. Même si tous avaient une belle tenue, leur caractère et leur fruité étaient plaisants à déguster sur la jeunesse.

Pour les vins sucrés par contre, ce fut un millésime formidable. Le botrytis est apparu dans les vignes très rapidement avec la chaleur et l’humidité et les sémillons vont en raffoler. Cela va aussi permettre aux vignerons de passer plusieurs fois dans les vignes pour récolter grappe par grappe plus précisément.

Nous avons encore pas mal de belles bouteilles à vous faire découvrir sur le millésime 1997.

Château Pichon Longueville Baron 1997 par exemple, qui fait figure de très grand vin sur ce millésime. Il impose sa richesse aromatique et sa complexité.

Château Brane Cantenac 1997 aussi, sur l’appellation Margaux. Un des meilleurs sur son appellation, va déployer toute sa finesse et sa délicatesse.

Pour les amateurs voulant plus de puissance, de terroir, vient Domaine de Chevalier 1997. Terreux, costaud, avec des tanins fondus. Parfait pour un gibier en sauce.

Nous pourrions parler de tant de bouteilles, La Violette, L’enclos, …. n’hésitez pas à faire un tour sur notre site internet.

 

Le Millésime 1997 en BOURGOGNE

La Bourgogne va avoir à quelque chose près, les mêmes conditions climatiques que Bordeaux et le reste de la France. Un cycle végétatif en avance, mais qui va lentement être rattrapé par un temps moyen, humide. Fort heureusement, durant ces pluies, un temps frais et venteux va empêcher toutes les maladies de s’installer sur les billes de raisins. Les vendanges vont donc se dérouler dans de bonnes conditions sanitaires. Pour les vins rouges, ce fut une bonne année. Les vins de la Côte de Nuits sont très réussis avec des jus souples, gourmands et suaves. Une jolie concentration va leur permettre de durer un peu dans le temps. Cependant, le millésime 1997 aura fort bien réussi aux vins blancs. Toutes les régions vont produire des très bons vins. Tout en profondeur et en densité.

Les vins de la Côte de Beaune vont produire des vins encore un cran au dessus du reste de la Bourgogne, et les appellations tels que Meursault, Puligny Montrachet et bien d’autres vont être remarquables. C’est d’ailleurs pour cela que nous nous sommes concentrés sur des blancs de cette partie de la Bourgogne. Nous avons la chance d’avoir encore des Meursault-Genevrières premier cru 1997 Hospices de Beaune- Louis Latour ou même des Bienvenues-Batard-Montrachet Grand Cru 1997 – Louis Latour.

Autant vous dire que le Chapon va se régaler avec de tels vins crémeux, ronds sur des nuances truffées.

 

Le Millésime 1997 en VALLÉE DU RHÔNE

Encore une année ou il va falloir bien choisir ses vins !

La vallée du rhône ne va pas être épargnée par les pluies diluviennes du mois de septembre et les raisins qui étaient alors bien mûrs vont craindre pour les peaux ! Il va falloir beaucoup de courage aux vignerons pour laisser passer les pluies de septembre et récolter un peu plus tard afin de laisser la tempête passer. Et les vignerons qui auront eu cette démarche vont être récompensés. L’arrière saison va être très bonne et permettre aux dernières billes de raisins pas encore mûrs de continuer le travail. Les vignerons du Sud, dans la partie méridionale vont fortement récolter avant les pluies de septembre. Ces derniers ne vont pas rentrer de mauvais jus, car le cycle très précoce aura déjà marqué de son empreinte les raisins. Les vins sont friands, gourmands et très accessibles. Pour les vignerons qui auront pris leur mal en patience, ces derniers seront récompensés. Les vins sont nettement plus mûrs, plus charnus avec une peau plus épaisse et des tanins plus présents. Les grands Châteauneuf du Pape sont encore de nos jours en 2021 impeccables et ont encore quelques années devant eux. Même discours pour le Nord avec les vins de Côte Rôtie et Hermitage, où une grande majorité des viticulteurs vont faire le choix de la patience et seront remerciés par dame nature. Les Syrah sont d’une puissance remarquable, avec une précision et une intensité très intéressante.

Pour les amoureux du Rhône, nous avons de très beaux flacons. A commencer par Château Beaucastel blanc 1997. Des arômes de pêches blanches, de fruits secs et en même temps d’épices se dégagent de ce petit bijoux.

En rouge, nous avons des Hermitage de Jean Louis Chave, mais nous ne pouvons que vous conseiller la Côte Rôtie La Mouline 1997 des E.Guigal.

 

Le Millésime 1997 dans le RESTE DE LA FRANCE

Le millésime 1997 montre encore une fois qu’il n’est pas facile de produire du vin en France. Chaque région ayant ses particularité, ses expositions et ses terroirs. Le millésime 1997 est un millésime compliqué ou les moins gourmands seront récompensés.

En Champagne par exemple, c’est le Pinot Meunier qui s’en sort le mieux. L’hiver très froid, la grêle et toutes les autres maladie qui vont frapper le vignoble vont obliger les vignerons à bien trier leurs raisins. Le millésime 1997 sera un peu moins bien que les deux précédents, mais s’en sortira tout de même.

En Loire, ce sont les vins sucrés qui auront toutes les éloges. Très concentrés, alliant botrytis, passerillage et tris.

Idem en Alsace, où l’on considère le millésime 1997 comme le plus sucré de tout les temps. Et même pour les partisans des vins secs, le millésime sera d’une grande profondeur et va offrir une très belle garde aux vins.

Pour finir avec le Sud-Ouest, les vins s’en sortent bien, avec des Madirans et des Cahors riches et puissants. En ce qui concerne les vins sucrés, tels que Jurançon ou Monbazillac, on parle de millésime du siècle, avec un grammage de sucre naturel dans la bouteille remarquable.

 

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