1988 : un bon millésime pour le vignoble français ?
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Le Millésime 1988 à BORDEAUX
L’année 1988 est encore une fois une année compliquée et stressante pour les vignerons. Le souvenir de la précédente année laisse le fantôme du mildiou hanter les nuits des Châteaux Bordelais. Le début du cycle végétatif s’est bien déroulé et le mois d’avril a donné de jolies fleurs laissant prétendre à un développement homogène de la vigne. La suite va être tout aussi bonne, les mois de mai et juin seront très bien, aucune maladie n’est à enregistrer et la véraison se déroule parfaitement. Le profil d’un très bon millésime se dessinait, jusqu’au jour où la pluie a fait son apparition. Alors elle est apparue assez tardivement, l’été avait plutôt bien débuté, mais va se faire surprendre par cette pluie récurrente.
Et c’est à ce moment que toute la difficulté du travail et de la prise de décision d’un vigneron va prendre de l’ampleur. L’année précédente, le mildiou avait attaqué la vigne en fin de cycle de maturité et les propriétaires de châteaux ne veulent pas que l’histoire recommence. Les plus inquiets vont lancer les vendanges très tôt, au risque de récolter des cabernets sauvignons n’ayant pas atteint leur maturité. Sur la rive gauche, les vins de Graves sont sans doute la meilleure réussite. Ce sont les Bordeaux les plus riches et les plus volumineux. Deux autres appellations vont réussir des bons coups. Il s’agit des vins de Margaux, qui sont ceux qui se rapprochent le plus des vins de Graves, avec un peu plus de finesse. Et les vins de Pomerol sur la rive droite. Le merlot, cépage plus précoce que les cabernets, va éviter les gouttes de pluie et va se vendanger dans de bonnes conditions.
Le millésime 1988 sera un Grand Millésime pour deux appellations dans le Bordelais. Il s’agit des vins de Sauternes et de Barsac. Les vendanges se sont prolongées tardivement jusqu’à la fin du mois de novembre avec des conditions météorologiques parfaites pour un bon développement de la pourriture noble, le botrytis, pourriture indispensable pour la construction d’un grand vin liquoreux.
C’est un grand millésime, car il va offrir à toutes les propriétés de Sauternes, des très grands vins. Complexes, riches, avec des notes de fruits exotiques, de miels, d’orange. Des vins complexes à souhait.
Mais la chose qui va faire que le millésime 1988 est un grand millésime, c’est sa fraîcheur. Une belle acidité nerveuse en finale, qui va s’équilibrer avec la sucrosité du vin pour lui donner une longueur en bouche formidable.
Nous avons quelques belles bouteilles à vous proposer sur ce beau millésime 1988.
Tout d’abord le Château L’église Clinet 1988 sur l’appellation Pomerol, maître en délicatesse et en velouté. Sur Saint-Julien, nous avons le mythique Château Beychevelle 1988, qui va surprendre par sa finesse et ses notes d’évolution précises. Pour finir, nous avons encore des vins du Château Climens sur Sauternes. Liquoreux, avec des notes de fruits confits, mielleux.
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Le Millésime 1988 en BOURGOGNE
Le millésime 1988 est un très bon millésime pour la Bourgogne. Les vignerons vont rentrer des raisins de très bonne qualité, et les moins gourmands d’entre eux vont même réussir à extraire une belle couleur profonde et puissante. Nous disons les moins gourmands, car en plus d’être une très bonne année au point de vue qualité, l’année 1988 sera aussi une année très abondante. Tous les critiques vont mettre le millésime 1988 bien au-dessus de l’année 1987, à bien des égards, même si la différence de prix à l’époque n’est pas toujours justifiée. Quoi qu’il en soit, grâce à un super été, les vins de l’année 1988 seront plus corsés et plus costauds que l’année précédente.
Même son de cloche pour les vins blancs de Bourgogne, avec tout de même un peu plus de retenue quant à leur qualité. Malheureusement, la pluie ne sera pas le pire ennemi du vignerons sur le millésime 1988, mais bien les rendements trop importants qui vont diluer et rendre les vins sans trop de profondeur. Il n’y aura pas de mauvais vins, ni de vins avec des défauts, mais juste des jus trop fluides et trop limpides. Pour les amoureux de Bourgogne, nous disposons encore de Nuits-Saint-Georges du domaine Charles Viénot 1988. Les arômes d’évolution du Pinot Noir sont bien présent, avec des notes de sous-bois et des nuances d’humus.
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Le Millésime 1988 en VALLÉE DU RHÔNE
S’il y a bien une région à ne pas sous-estimer sur le millésime 1988, c’est bien le Rhône. Toutes les conditions sont réunies pour produire des vins de grande qualité, de grande garde et d’une super profondeur. Sur les jeunesses, les vins sont très intéressants à déguster, mais vont acquérir une belle complexité aromatique après quelques années. Sur Côte Rôtie, les vins sont fantastiques, puissants et très riches. Il faudra cependant quelques années avant que les vins ne puissent s’ouvrir.
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Le Millésime 1987 dans le RESTE DE LA FRANCE
Le millésime 1988 va donner lieu à de bons millésimes un peu partout. Tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne, mais en règle générale, les vins sont de bonne qualité.
En Champagne, l’année fut plutôt bonne, mais va subir des maladies et une partie de la récolte sera anéantie.
En Loire l’année sera plutôt pluvieuse. Les vins rouges s’en sortiront mieux que les blancs cette fois-ci.
En Alsace, ce sera une année dingue. Le mois d’automne sera le mois le plus humide depuis plus de 150 ans, puis va venir le mois de novembre, qui sera lui le plus ensoleillé des 150 dernières années. Des ingrédients parfaits pour produire un vin liquoreux de haute couture.
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Les meilleurs vins du millésime 1988
Vins de Bordeaux du millésime 1988
Blanc liquoreux : 19/20
Blanc sec : 18/20
Rouge : 16/20
Un superbe millésime dans le vignoble bordelais. Un été qui s’est montré légèrement froid au début, puis qui devint magnifique, sec et chaud à partir de la mi-juillet jusqu’à la fin août. Certains ont dû anticiper les vendanges du cabernet sauvignon, un peu précoce. La raison de cela était la crainte de pluie tardive et l’arrivé de Botrytis Cinerea (pourriture noble). Fin août, plusieurs pluies très appréciées sont arrivées, pour reprendre un mois de septembre ensoleillé, chaud, qui permis de mener les raisins à leur maturation dans de superbes conditions.
Globalement, les vins de Bordeaux rouge en 1988 sont puissants et tanniques avec un grand potentiel de garde. Bien charpentés et superbement structurés. Les Bordeaux blancs secs de 1988 sont très bien réussis, sans arriver au niveau des 1987. Concernant les liquoreux, c’est l’un des millésimes du siècle ! Les Sauternes sont puissants et élégants, avec une grande intensité aromatique. Ce que l’on retiendra aussi des Bordeaux blancs liquoreux de 1988, c’est leur niveau de sucre-acidité qui fut proche de la perfection cette année-là.
Nos références de Bordeaux 1988 :
Château d’Yquem 1988 | 96/100 Robert Parker
Château Léoville Las Cases 1988 | 95/100 Wine Spectator
Château Lynch Bages 1988 | 95/100 Wine Spectator
Château La mission Haut-Brion 1988 | 94/100 Wine Spectator
Château Mouton Rothschild 1988 | 92/100 Wine Spectator
Château Ducru Beaucaillou 1988 | 92/100 Wine Spectator
Bourgogne : le millésime 1988
Bourgogne Rouge : 16/20
Bourgogne Blanc : 14/20
Grâce aux conditions climatiques idéales, les vignerons ont vendangé des raisins en superbe santé. Ce qu’il faut retenir des raisins : une peau épaisse, peu de jus, un excellent état sanitaire. Tous ces facteurs de réussite démontrent la réussite du taux de concentration des raisins. Moins grandiose que 1985, mais tout de même remarquable. Ce sont globalement de très grands vins de garde. Concernant les vins blancs de Bourgogne en 1988, leur taux d’acidité est élevé, mais sans excès. Dans leurs premières années, les vins blancs se sont montrés frais et fins. Une entrée fruitée, puis des arômes qui évoluèrent vers des notes fumées, grillées, penchant vers des saveurs de noix. Les chanceux possédants de grands vins de Bourgogne de ce millésime devraient s’en souvenir longtemps !
Bourgogne Rouge en 1988
Conditions météorologiques : Le début du printemps était chaud et principalement sec, entraînant un bourgeonnement précoce. Cependant, les fortes pluies et les températures fraîches en mai et juin ont endommagé la floraison. Les conditions ont été mitigées pendant la majeure partie de l’été, les fortes précipitations alternant avec les périodes sèches, mais le début de septembre a vu le temps changer et devenir ensoleillé et chaud, et la petite récolte a bien mûri. La récolte tardive a eu lieu par temps chaud.
Meilleures appellations : Le millésime était beaucoup plus abondant dans le chardonnay que dans le pinot noir, donc meilleur pour le rouge que pour le blanc. Ces rouges, s’ils sont plutôt austères et ont pris plus de temps que prévu pour terminer, sont en général proportionnellement meilleurs dans la Côte de Nuits que dans la Côte de Beaune.
Bourgogne Blanc en 1988
Conditions météorologiques : Un hiver exceptionnel a été suivi d’un printemps doux mais humide qui s’est poursuivi jusqu’au début de l’été. Malgré les conditions humides, la floraison était adéquate. Les températures ont augmenté en juillet et trois mois idéalement ensoleillés et secs, avec juste la bonne quantité de pluie pour empêcher le dessèchement de la récolte. La récolte a eu lieu dans des conditions idéales en octobre. Les conditions de croissance ont abouti à la production d’une culture relativement grande, tant par la taille des grappes que par les raisins eux-mêmes. En conséquence, il y avait un manque de concentration dans le millésime.
Meilleures appellations : Les blancs sont proportionnellement meilleurs quand on monte la hiérarchie du vin de village au grand cru. Ce fut une bonne année pour les villages reculés, mais ceux-ci seront désormais largement dépassés. Une bonne année pour Corton-Charlemagne.
Le millésime 1988 exceptionnel dans le Rhône
Rhône Nord : 17/20
Rhône Sud : 15/20
Un grand millésime pour les vins du Rhône, notamment pour le Rhône Nord, avec des vins grandioses. Une réussite sans soucis pour Côte-Rôtie en 1988 ! Les vins détiennent une belle profondeur, un côté tannique bien équilibré, et sans aucun doute, de grands vins de garde ! Pour rester sur les rouges, les élites sont donc Côte-Rôtie, également Hermitages, Saint-Joseph, Crozes-Hermitage. On notera des vins très complexes et savoureux sur les blancs d’Hermitage, sans oublier les Condrieu. Une réussite également pour le Sud, avec de succulents Châteauneuf-du-Pape. On retiendra leur structure, leur robe est pétillante, colorée, et leur capacité de garde. Toujours en blanc, les Gigondas ont aussi bien réussi dans ce millésime, ils sont très riches.
Rhône Rouge en 1988
Conditions météorologiques : La floraison a eu lieu deux semaines plus tôt que 1987 dans le nord, bien que la grêle et d’autres problèmes aient réduit la taille de la culture, en particulier en Côte Rotie. Un été chaud apporte des raisins mûrs merveilleusement riches, avec une structure tannique ferme.
Meilleures appellations : Les meilleurs vins ont mis du temps à se développer et dureront longtemps. Malgré quelques éclosions de mildiou dans le sud, les vins étaient excellents, avec un bon corps et une bonne structure. (Vins puissants et exceptionnellement durables de Condrieu)
Rhône Blanc en 1988
Conditions météorologiques : Un hiver exceptionnel a été suivi d’un printemps doux mais humide qui s’est poursuivi jusqu’au début de l’été. Malgré les conditions humides, la floraison était adéquate. Les températures ont augmenté en juillet et trois mois idéalement ensoleillés et secs, avec juste la bonne quantité de pluie pour empêcher le dessèchement de la récolte. La récolte a eu lieu dans des conditions idéales en octobre. Les conditions de croissance ont abouti à la production d’une culture relativement grande, tant par la taille des grappes que par les raisins eux-mêmes. En conséquence, il y avait un manque de concentration dans le millésime.
Meilleures appellations : Les blancs sont proportionnellement meilleurs quand on monte la hiérarchie du vin de village au grand cru. Ce fut une bonne année pour les villages reculés, mais ceux-ci seront désormais largement dépassés. Une bonne année pour Corton-Charlemagne.
Champagne et Vins d’Alsace en 1988
Champagne : 18/20
Champagne : 17/20
Commençons par les Champagne ! Des vendanges fin septembre avec de beaux raisins en bonne santé, what else ? Concernant l’acidité, elle fut plus intense que des millésimes comme 82, 83 ou 85. Globalement, les grands Champagne de 1988 sont bien réussis, une très bonne qualité : vifs, bien ronds et succulents.
Concernant l’Alsace, ici aussi, une réussite globale, décidément ce millésime est surprenant… On notera tout de même des vendanges précoces. Ils ont pourtant bien vieilli, et même très bien ! Des vins d’Alsace de 1988 charpentés et ronds. Un panier aromatique remarquable, et un fruité ample. Une année exceptionnelle particulièrement pour les vendanges tardives et sélections de grains nobles. Superbe et intensément aromatisé avec l’équilibre pour durer. Les vins sont concentrés, racés et élégants.
Notation des autres régions en 1988
Beaujolais : 15/20
Languedoc-Roussillon : 17/20
Provence rouge : 17/20
Sud-Ouest rouge : 18/20
Sud-Ouest blanc liquoreux : 18/20
Loire rouge : 16/20
Loire blanc liquoreux : 18/20
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Merci pour votre lecture et bonne dégustation !