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Le Millésime 1971 est une année importante pour vous ? Il s’agit pour vous d’une année de naissance, d’une année de mariage ou tout autre symbole qui vous incite à vouloir offrir ou boire un vin de cette année ? Nous allons vous décrypter ce millésime afin de vous aider à acheter la bouteille qui conviendra le plus à votre besoin.

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  • Le Millésime 1971 à BORDEAUX

Quand nous parlons du Millésime 1971, nous parlons d’un millésime à deux vitesses et, qui plus est, un millésime qui succède à une année très prolifique et de très bonne qualité. Le printemps du Millésime 1971 avait mal démarré. Il était très humide, favorisant le mildiou et la coulure. La quasi-totalité du travail de la vigne qui s’effectuait habituellement en tracteur a dû se faire à la force de l’Homme tellement les sols étaient chargés en eau et impraticables. Une fois ces difficultés passées et la floraison effectuée, les mois de juillet et d’août se sont déroulés dans d’excellentes conditions. Du soleil à ne plus savoir où se mettre venait charger les raisins en sucre et en concentration. Que ce soit pour les vins rouges ou pour les vins blancs, le mauvais printemps n’était plus dans la tête de nos vignerons. L’automne aussi fut très bon avec de fines pluies qui ne causèrent aucun souci. Malheureusement, avec autant de pluie en début de cycle végétatif, la maladie s’est installée dans la vigne et va faire subir énormément de dégâts. Les Merlot sont particulièrement touchés par ces soucis climatiques et de faibles rendements sont à prévoir. Au total, ce n’est pas moins de 40% de production en moins que les vignerons bordelais vont enregistrer sur ce Millésime 1971.

Cependant, quelques appellations ont tiré leur épingle du jeu et ont réussi à produire de jolis vins.

C’est le cas en rouge des vins de Pomerol et de Saint-Emilion, qui sortent vraiment du lot avec des vins très concentrés. Nous n’avons malheureusement plus de vins de la rive droite à vous faire découvrir sur le Millésime 1971. 

Ensuite, viennent les appellations de Grave et de Margaux, toujours en rouge qui vont produihttps://www.comptoirdesmillesimes.com/saint-emilionre des vins assez complexes et aromatiques. Cette fois, nous avons du Château Rauzan Gassies 1971, Grand Cru Classé de 1985 sur l’appellation Margaux, pour les amateurs qui souhaitent découvrir ce millésime.

Puis, nous apportons une attention toute particulière aux vins blancs du Sauternais et de Barsac qui vont produire sur ce millésime de véritables bijoux. L’été tardif qui s’est prolongé sur le vignoble accompagné d’une humidité déjà présente va permettre au botrytis de bien se développer et d’être récolté dans de superbes conditions. Pour les curieux de Sauternes de plus de cinquante ans, nous avons encore du Château Suduiraut, Grand Cru Classé de Sauternes en vente. Le côté trop sucré a disparu pour laisser place à des notes d’épices douces et d’abricots confits.

 

  • Le Millésime 1971 en BOURGOGNE

L’année 1971 n’a pas été une année tendre avec les vignerons. Comme toujours, devant s’adapter aux conditions climatiques, les meilleurs d’entre eux ont réussi à produire des vins de bonne qualité mais qui sont de nos jours difficiles à acheter car il y a de fortes chances d’avoir une mauvaise, plutôt qu’une bonne surprise en ouvrant la bouteille (en même temps, le vin a 50 ans…).

Le prix des vins du millésime 1971 est resté, malgré une qualité moyenne, relativement haut. Ceci est dû au très faible rendement auquel les vignerons ont dû faire face. Le printemps ne démarre pas bien avec beaucoup d’humidité et de froid. Le peu de soleil n’aura permis qu’une faible floraison et surtout hétérogène sur le vignoble. Le soleil pointera le bout de son nez durant l’été, pendant lequel la saison sera exceptionnelle avec un mois de juillet chaud et d’août torride mais des pluies et de la grêle, ce qui va encore engendrer des pertes au sein du vignoble. Le mois de septembre fut très ensoleillé et permettra aux raisins survivants de se concentrer en soleil. Un peu avant cette période, le millerandage fera son apparition et aura pour conséquence d’apporter ce goût un peu « pourri » aux vins. Nous vous rassurons, après quelques années en bouteille, ce défaut organoleptique disparaît.

Bien que tous les grands domaines auront réussi leur Millésime 2013, il est difficile de dire quel vin se déguste encore de nos jours et si vous disposez d’une bouteille de Bourgogne 1971, celle-ci est plus destinée à être conservée pour les collectionneurs plutôt qu’à être bue.

Pour les vins blancs, c’est le même constat. Des jus de bonne qualité générale mais rentrés en très faible quantité. Le millerandage qui accentue la concentration laisse présager un déséquilibre avec l’acidité si importante pour les vins blancs. Seul le Chablisien épargné par la maladie offrira des blancs de garde durant une vingtaine d’année.

 

  • Le Millésime 1971 en VALLÉE DU RHÔNE

Difficile de retrouver des archives de la météo de l’année 1971 en Vallée du Rhône. En revanche, en ce qui concerne les notes de dégustation, c’est plus simple !

Le Millésime 1971 est en règle générale inférieur au Millésime 1970. Du fait de son manque d’ensoleillement et des trop fortes précipitations présentes sur le vignoble, les vignerons n’auront pas réussi à tirer le maximum de la vigne. C’est donc des raisins un peu moins concentrés, plus fruités et plus souples qui rentreront dans les chais. Cependant, les vins de Côte-Rôtie s’en tirent très bien avec un peu de vieillissement. De même pour les vins de l’appellation Hermitage qui conservent un bouquet aromatique expansif. Plus au sud, les vins de Châteauneuf-du-Pape seront, sur ce Millésime 1971, un peu plus ronds et gourmands que la précédente année. Cela peut être intéressant de les déguster pour comprendre leurs vins et leurs terroirs sans avoir le côté trop chargé en structure.

 

  • Le Millésime 1971 sur le reste de la France

En Champagne, le millésime est magnifique pour les survivants. Nous parlons de « survivants » tellement le millésime fut compliqué. Tout d’abord frappé par de fortes gelées en avril, puis attaqué par le froid et la couleur jusqu’à fin juin, un mois de juillet exceptionnel redonne espoir aux vignerons avant que la grêle ne frappe le vignoble sur la fin du mois. Ce fut un désastre. Résultat, 150% de rendement en moins comparé au Millésime 1971. Mais là où le raisin a survécu, ce dernier est magnifique, gorgé de soleil et très mur.

L’Alsace est la seconde région de France qui aura réussi à produire un très grand millésime. De mémoires de vignerons, l’année 1971 est égale à l’année 1988 et 1990, deux millésimes exceptionnels. Même si dans certaines régions, les récoltes furent petites, sur une grande partie du vignoble tout était mûr et vendangé tôt. Riches, puissants et réguliers, les vins d’Alsace constituent sans aucune doute l’une des grandes réussites du vignoble français en 1971.

 

Le meilleur vin de 1971

 

Domaine Ponsot • Clos de la Roche Grand Cru Cuvée Vieilles Vignes 1971

Ce vin est noté 100/100 Parker !
Garde anticipée : 2016 – 2030
Par Neal Martin en 2016 : « Le Clos de la Roche Vieilles Vignes Grand Cru 1971 est l’une des meilleures bouteilles de vin qu’il m’ait été donné de boire. Je ne pense pas pouvoir être plus clair que cela. Pour mettre cette affirmation en perspective, ce vin avait la tâche peu enviable de suivre une bouteille de Romanée-Conti 1978. Ce soir-là, le Ponsot l’a tué. Sans conteste. Le vin est irisé dans le verre, juste un léger bord fauve, mais vif au fond. Le bouquet est étonnant avec du kirsch cristallin, de la fraise fraîche, des minéraux et des pétales de rose écrasés, la tension et la délimitation étant d’un autre monde. Il ne se dégrade jamais dans le verre et semble même prendre de l’ampleur. La bouche est extraordinairement bien équilibrée, tendue dès le départ grâce à sa parfaite acidité. La pureté est à couper le souffle, sans que son âge ne l’affecte, l’apogée du Pinot Noir dans toute sa gloire sans entrave. Il s’achève sur des notes d’orange sanguine, de cerise au marasquin et de minéraux, puis reste en bouche pendant un temps ridicule, cherchant presque à le faire partir. Ce vin m’a convaincu qu’il existe des vins parfaits, mais qu’ils sont rares – la perfection n’étant réservée qu’aux expériences vinicoles les plus éthérées, profondes et religieuses, comme ce Clos de la Roche 1971. Et maintenant, je vais essuyer ma larme et remercier Jean-Marie Ponsot d’avoir créé cet élixir. Dégusté en décembre 2015. »

 

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