Guide des régions : 1981 est-il un bon millésime ?
Le millésime 1981 est un millésime qui vous tient à cœur ? Il s’agit pour vous d’une année de naissance, d’une année de mariage ou une autre symbolique qui incite à vouloir offrir ou boire un vin de cette année ? Nous allons vous décrypter ce millésime afin de vous aider à trouver la bouteille qui conviendra le plus à votre besoin.
- Le Millésime 1981 à BORDEAUX
Les critiques sont souvent sévères quand ils parlent du millésime 1981 de Bordeaux qui, il faut le dire n’a vraiment pas eu beaucoup de chance. Il aurait sans doute pu être LE millésime d’après guerre si des pluies abondantes n’avaient pas noyées le vignoble au début des vendanges. Il a aussi la « malchance » d’avoir après lui deux très grands millésimes, surtout avec une année aussi mature que 1982. Mais revenons à notre année 81. Dans le Bordelais, le cycle de la vigne a suivi son cour avec une très grande régularité et qualité. La floraison s’est très bien déroulée dans de parfaites conditions. Le mois de juillet avait été frais et précédait des mois d’août et septembre aux conditions climatiques parfaites, sèches et chaudes, idéales pour que le raisin se charge en sucre et offre un jus riche et complexe. Jusqu’ici tout allait bien… Sauf que juste avant les vendanges, entre le 1er et le 5 octobre, des pluies abondantes ont inondé les vignes. Les billes de raisins ont perdu en maturité, ont été diluées et la maladie fit son apparition avec son lot de pertes de grappes. C’est vraiment dommage, car sans ces pluies, le millésime aurait pu être exceptionnel. En ce qui concerne les blancs secs, l’année fût relativement bonne, elle a offert des blancs fruités, d’intensité moyenne, mais avec un potentiel de garde relativement faible. Par contre, à l’inverse de 1980, cette fois-ci le millésime 1981 a eu raison des vins sucrés de la région de Barsac et du Sauternais. Même si cette année offrait un été chaud et de la pourriture, la pluie a rendu les vins maigres, avec moins de sucre et de longueur. Certaines appellations ont tout de même réussi à sortir des vins intéressants. Les meilleurs de cette année avaient un potentiel de garde de 10 ans, voire 15 ans pour certains. On retiendra donc les appellations de Pomerol, de Saint Julien et de Pauillac comme étant les meilleurs réussites sur ce millésime.
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Le Millésime 1981 en BOURGOGNE
Le Pinot Noir n’a pas non plus été épargné par ce millésime compliqué. Même si, comme sur Bordeaux, le printemps annonçait un millésime d’anthologie avec une floraison excellente, l’été fût plus difficile et le moral en pris un coup. Le mois de juillet a été froid, mais le mois d’août et la première quinzaine de septembre ont redonné un peu d’espoir avec des fortes chaleurs et sans aucune goutte d’eau. Mais malheureusement, la suite fût moins facile à gérer. Des pluies torrentielles mêlées à de la grêle se sont abattues sur la partie Nord de la Côte de Nuits ainsi qu’en Côte Chalonnaise et ont perturbé la fin de maturité du raisin ainsi que l’organisation des vendanges. A cause de ces aléas climatiques, le raisin était soit dilué soit abîmé par la pourriture qui s’était développée. C’est pourquoi le millésime 1981 n’est vraiment pas à retenir pour les Pinots Noirs. Les Bourgognes Blancs quant à eux n’ont pas subi cette météo très capricieuse et ont réussi dans l’ensemble à atteindre une belle maturité. Même si les vendanges n’ont pas donné de récoltes très abondantes, elles auront produit des raisins concentrés et structurés. Riches en acidité et en alcool, il aura fallu attendre quelques années avant que ces derniers daignent s’ouvrir et s’apprécier. Le millésime ne restera donc pas dans les mémoires, avec des phases d’ouverture assez courtes. Comme il faut des exceptions à la règle, les vins de la Côte de Beaune s’en sont mieux sortis notamment certains beaux domaines sur Meursault et Chassagne Montrachet.
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Le Millésime 1981 en VALLEE DU RHÔNE
Il sera difficile de faire un long descriptif sur ce millésime en ce qui concerne les vins de la Vallée du Rhône. Pour la partie septentrionale, que ce soit en Côte-Rôtie, sur Hermitage ou encore sur Saint Joseph, les vins rouges sont maigres, dépourvus de matière et sans complexité. Le millésime aura tout de même révélé quelques jolis flacons de rouges tels que la maison Guigal ou encore Michel Ferraton. Même son de cloche pour les vins de la partie Méridionale où les vins sont d’une piètre qualité. Une météo peu clémente encore une fois aura eu raison des vignerons dévoués à la tache pour sauver leur récolte.
Une seule appellation aura réussi à sortir des grands vins : l’appellation Châteauneuf-du-Pape.
Et même si au départ, l’année s’annonçait standard, elle s’est retrouvée être le deuxième millésime de la décennie et aura permis aux vins rouges d’atteindre une superbe maturité et un jus très riche. Certains domaines tels que Beaucastel, Rayas ou encore Pégau sont les propriétés qui réussirent le mieux. En ce qui concerne les vins blancs, il ne faudra pas trop compter dessus pour avoir une étincelle lors d’une dégustation. La quasi totalité des vins seront légers, sans trop de matière et à boire sur leur jeunesse. Malheureusement, il sera difficile de prendre du plaisir avec un blanc du Rhône de 1981 à notre époque.
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Le Millésime 1981 dans le RESTE DE LA FRANCE
Sur le reste des vignobles français, le millésime sera là aussi compliqué. Les intempéries survenues au pire moment, juste avant les récoltes auront, quasiment à chaque fois, diluées les raisins et amenées de la pourriture.
Il y a tout de même une région qui aura profité de cette météo. Il s’agit de l’Alsace, et plus précisément des Riesling de 1981. Premièrement car les vignes alsaciennes résistent mieux au froid, et ce fût le cas sur le début de l’été. Ensuite car les pluies ont moins impacté les vignes que sur le reste de la France. C’est donc logiquement que les vins d’Alsace tirent leur épingle du jeu et offrent un grand potentiel de garde. Les Champagne de 1981 aussi, nous trouvons un beau millésime, mais les vins sont très rares car une grande partie du vignoble a subi de plein fouet une vague de gel. Pour les chanceux qui seront passés à travers du gel, ils proposeront des Chardonnay longs en bouche et des Pinots Noirs puissants. Pour certaines maisons, un millésime de légende. Par contre pour les vins de Loire, ce fût un millésime catastrophique. Pluie, gel, maladie, rien n’a épargné les domaines qui n’auront que très peu de bouteilles à proposer, qui plus est, de très moyenne qualité.
Le meilleur vin de 1981 selon les dégustateurs
Voici la bouteille de vin français de 1981 qui a le mieux réussi selon les plus grands dégustateurs ! Et le trophée de la meilleure bouteille de 1981 s’adresse au : Château Margaux 1981 ! Avec une notation de 97/100 par le Wine Spectator !
Vous pouvez retrouver les meilleurs vins de 1981 sur le site. Nous vous conseillant de choisir une bouteille de vin de 1981 ayant un niveau cohérent par rapport à son âge. Les étiquettes des vins de 1981 sont souvent légèrement tâchées, mais cela reste normal pour un vieux millésime. Merci pour votre lecture. Retrouvez les plus grands vins de 1981 sur Comptoir des Millésimes :
