Année, Millésime 2012
Le millésime 2012 est un millésime qui vous tient à cœur ? Il s’agit pour vous d’une année de naissance, d’une année de mariage ou tout autre symbole qui vous incite à vouloir offrir ou boire un vin de cette année ? Nous allons vous décrypter ce millésime afin de vous aider à acheter la bouteille qui conviendra le plus à votre besoin.
Le Millésime 2012 à BORDEAUX
Il y a des millésimes qui ne sont vraiment pas plaisants à vinifier, et ce fut le cas pour ce millésime 2012. Même si ce n’est pas le cas pour toutes les régions de France, Bordeaux est vraiment mal lotie point de vue météo. Pourtant, les premiers mois s’annonçaient de la meilleure des façons. L’hiver doux avait permis un débourrement classique et homogène dans tout le vignoble. Puis, la galère démarra… Des fortes pluies sont tombées sur tout le Bordelais durant une très grande partie du cycle végétatif. Il n’y a eu que quelques journées sans trombes d’eau. Malheureusement, avec des précipitations aussi importantes, les maladies ont fait leur apparition, ce qui abîma considérablement les vignes et qui empêcha le bon développement des raisins. Le travail du vigneron était donc très important pour pouvoir sortir un vin de qualité. Premièrement par un tri très sévère, car beaucoup de raisins n’ont pas atteint leur maturité alcoolique et phénolique. Les raisins, trop gorgés en eau risquent de donner des vins dilués avec un manque de concentration. Après le tri sévère, le travail continue dans le chai, ou la gestion de la macération et fermentation sera primordiale pour obtenir des vins de bonne qualité. Les meilleurs vignerons arriveront à proposer un vin de bonne qualité, mais de garde plutôt moyenne. Par contre, pour les vins de Sauternes, cela devient très compliqué. Le temps toujours humide à cause des pluies incessantes n’aura pas permis au botrytis de se développer correctement. Certaines propriétés n’auront pas sorti de premier vin sur l’appellation. Si nous devons définir une priorité de dégustation entre les vins du libournais et les vins du médoc, nous vous conseillons de partir sur la rive droite. Les vins de Saint-Emilion ainsi que de Pomerol sont tout de même de meilleures factures que leurs voisins de la rive gauche.
Nous vous conseillons de déguster le très bon Pomerol Château Le Chemin 2012. Propriété de la famille Despagne. Puis, vous aurez le choix entre le Clos Fourtet 2012, magnifique grand cru classé puissant et velouté, ou encore le Château Beausejour Becot, plus minéral, plus fin. Deux très belles propriétés.
Le Millésime 2012 en BOURGOGNE
Le millésime 2012 fut un combat de titan et aura mis les nerfs des vignerons à rude épreuve. Toutes les difficultés climatiques étaient présentes pour rendre la vie dure à nos passionnés du vin. L’hiver 2012 fut assez doux, avec quelques températures fraîches, mais rien de trop grave pour la vigne à cette période. Ensuite la pluie s’est invitée au rendez-vous avec de fortes précipitations. Le calme revint en Mai. Les sols chargés en eau se sont vus frapper par le soleil, ce qui engendra une forte humidité dans les vignobles, et donc un déclenchement de quelques maladies, coulures. Ce n’était que le début d’une longue série d’attaques contre la vigne et son raisin. Pour continuer, même si l’été fut moins intense en terme de pluie, c’est bien l’inverse qui causa la perte de quelques grappes de raisins. Le soleil durant ce millésime 2012, aura fait de rapides apparitions très intenses et attaqua les raisins et en grilla certains. Cela additionné aux orages de grêles qui vinrent à leur tour décimer la vigne. Seules les grappes les plus robustes resteront intactes. Avec toutes ces complications, la vigne s’est forgée une carapace, la peau des raisins étant plus épaisse, les raisins à l’intérieur ont pu atteindre une très belle maturité et seront récoltés sous le soleil permettant de rentrer des raisins sains, mûrs et puissants.
Si vous désirez déguster quelques bouteilles de ce beau mais rare millésime 2012, nous avons quelques beaux flacons à vous proposer.
A commencer par un superbe vin complexe, riche mais d’une superbe finesse. Il s’agit du
• Pommard 1er Cru les Rugiens – Dominique Laurent : l’appellation Pommard n’a pas de Grand Cru, mais s’il fallait en nommer un, ce serait bien les parcelles de Rugiens qui seraient en pôle position pour obtenir le graal.
Ensuite nous pourrions vous proposer un Gevrey-Chambertin qui puise ses racines dans des sols jurassiques. Une pure merveille de minéralité, conjuguée à la structure des Gevrey.
• Gevrey-Chambertin Ostréa – Domaine Trapet : Pour clôturer cette page Bourgogne, nous terminons avec notre seul vin blanc de Bourgogne 2012, mais pas des moindres.
• Chablis 1er Cru La Forest – Domaine Dauvissat : Vigneron emblématique de l’appellation, pionnier du Chardonnay et de ces sols calcaires. Après 9 années, ce Chablis est profond, opulent avec des notes de truffes blanches, de sous-bois. Une pure merveille
Le Millésime 2012 en VALLEE DU RHÔNE
Rares miraculés d’une année très difficile du vignoble Français, les vins de la Vallée du Rhône passent par une belle porte. Pourtant, le début de l’année se déroula à l’inverse du reste du vignes Françaises. Le printemps a été très dur avec beaucoup de pluies apportant beaucoup d’humidité, favorisant les difficultés sanitaires. Heureusement, l’hiver très froid a ralenti le cycle de la vigne ce qui permis d’éviter les maladies et la perte de jus. Tout cela apporta un débourrement et une floraison un peu tardifs avec un développement peu homogène. Puis l’été est arrivé. Le soleil a fait le travail pour apporter toute la chaleur possible et permettre d’atteindre la maturité nécessaire. Un grand millésime est le résultat d’une multitude de petites choses. Un hiver frais, un été chaud, peu d’humidité,… Cette année 2012 rassemble toutes ces petites choses pour que les vignerons produisent un très grand millésime.
Le Millésime 2012 sur le reste de la France
Le millésime 2012 est un millésime très difficile sur une bonne partie du vignoble. Bon nombre de vignerons auraient préféré vinifier des raisins secs, équilibrés et pourtant ce ne fut pas le cas pour une bonne partie d’entre eux. Cependant, quelques régions viticoles s’en sont plutôt bien sorties.
Parmi elles, le vignoble de la Champagne, sûrement une des plus grandes réussites de ce millésime. Pourtant, un peu à l’image de la Vallée du Rhône, le début du cycle végétatif était plutôt compliqué, avec beaucoup de froid et un peu de pluie. Mais l’été fut parfait et les raisins récoltés dans un état sanitaire parfait. De grands Champagnes verront le jour sous ce beau millésime.
Puis vient le Languedoc-Roussillon, qui au contraire de la Champagne fut frappé par la sécheresse et de fortes chaleurs, les raisins furent très petits et qui plus est, attaqués par des orages de grêles. Pour autant, l’été sec et chaud aida les raisins à atteindre leur maturité.
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1er Grand Cru Classé de St Emilion
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