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Voici le célèbre Domaine Les Aurelles, superbe propriété du Languedoc. Retrouvez toutes les plus belles références de ce prestigieux domaine sur Comptoir des Millésimes. C'est l'un de nos domaines partenaires, cela veut dire que leurs vins sont expédiés directement dans notre cave à la suite de leur mise en bouteilles dans leur domaine. Les vignerons nous réserve chaque année une allocation de leurs caisses de vin. N'hésitez donc pas à vous créer une alerte email (dans la section mes Alertes ) sur le Domaine Les Aurelles afin d'être tenu informé en premier des derniers arrivages. Dans ce coffre-fort minéral où l’on retrouve un condensé de la géologie languedocienne, c’est une pensée, une architecture au service de vins vivants, heureux, riches d’un savoir, celui d’un vigneron poète.
C’est un lieu de pensée et d’esthétique vigneronnes appliquées, une histoire d’amour entre un homme et une géologie en Languedoc. Près de Pézenas, patrie de Boby Lapointe, ami de Brassens, poète, chanteur, acrobate des homophonies et des sauts périlleux de la langue, Basile Saint-Germain a choisi les terres du Villafranchien des coteaux de Nizas un peu par malice – « un clin d’œil au terroir de Château Latour » – et beaucoup pour ses qualités : « C’est un faux maigre, un coureur de fond dans le genre Zátopek. Il fait des vins qui ne vous sautent pas à la figure, qu’il faut aller chercher, qui ont des choses à raconter longtemps. Ils ne donnent pas dans le confituré, sont d’une certaine discrétion olfactive dans leurs commencements, pas tapageurs, à l’opposé de la société d’aujourd’hui. L’élégance, le raffinement et à table une profondeur qui les font voisiner avec le homard… Avec Solen, c’est un mariage royal. »
Les vignes du domaine poussent sur des cailloutis villafranchiens du Pléistocène inférieur sur la rive droite de l’Hérault laissant des terrasses sinueuses venues d’alluvions fluviatiles. Ça fait une terre de limons argilo-sableux rougeâtres, de galets siliceux ronds, quartz blanc, quartzites, schistes quartzeux et de rares lydiennes, un coffre-fort minéral où l’on a retrouvé une mâchoire de mastodonte arvernensis, un vieillard ombrageux de 3 millions d’années. « Les cépages d’ici sont chez eux ! Le carignan est un humaniste opposé à la syrah, qui est une égotiste forcenée. Le carignan écoute les autres, n’est jamais en rapport de force avec la nourriture. Le grenache, c’est le pire, un compliqué : c’est toujours trop chaud, trop froid, trop d’eau, pas assez, mais il fait chanter les autres et dans les assemblages il est essentiel. Trouver sa maturité à l’équilibre, c’est pointu. Le mourvèdre est pétri de qualités, chez nous c’est le chantre de la finesse et de l’élégance. » Reste donc l’égotiste syrah, et même si Les Aurelles en accueillent, il n’y en a ni dans Aurel (mourvèdre, grenache), ni dans Solen (carignan, grenache) : « La syrah n’est pas complètement adaptée à notre coin, elle n’en fait qu’à sa tête, je ne la renie pas bien sûr. J’en ai d’ailleurs produit une solera de 6 ans qui a filé à l’export.» Pour le reste des soins à la vigne, Basile Saint-Germain s’en remet aux pratiques de « la vraie biodynamie », celle qui fait dire à la vigne merci. Dans l’année, ce sont quarante nuits de brumes d’eau de source claire et de préparations épandues sous les étoiles pour qu’au bout la beauté advienne : « À 2 grammes de silice à l’hectare tu apportes une information, ton énergie. C’est le pas d’un homme heureux que la vigne entend. » Quarante nuits, réfléchies, pensées, préparées pour ne rien lâcher.